Communauté genevoise d’action syndicale

Organisation faitière regroupant l’ensemble des syndicats de la République et canton de Genève

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employé-e-s victimes des stations-services

jeudi 1er mars 2007 par _information fournie par la composante

Les shops des stations-service ont profité depuis des années de dérogations sur les horaires d’ouverture des magasins qui ne leur étaient pas destinées. Alors que l’Inspection du travail (OCIRT) met de l’ordre dans ce secteur, les patrons crient au scandale et menacent de licencier. Le SIT soutient la réglementation de ce secteur où les conditions de travail sont extrêmement pénibles, les horaires aléatoires et les salaires au plancher.

Par trop longtemps, les stations-service ont fonctionné en marge, faisant fi de la législation sur l’ouverture des magasins et de la convention collective de la vente. Le syndicat SIT constate encore quotidiennement des violations de la convention collective de la vente : salaires en dessous du plancher, horaires dépassant toutes les bornes, absence d’assurance perte de gain maladie. A ces abus, s’ajoutent, le travail du dimanche sans supplément de salaire.

Il est inacceptable que ces employeurs crient aujourd’hui au scandale en dénonçant un soi-disant acharnement dont ils seraient les victimes. S’accrochant à leurs privilèges en matière d’horaires d’ouverture, ils répondent aux mesures de l’Etat par un recours juridique et menacent de licenciement.

Il faut rappeler qu’à l’exception des magasins en territoire national, tels que l’aéroport ou la gare, tous les commerces genevois sont soumis à une même loi sur les heures de fermeture de magasins (LHFM).

Les commerces se trouvent donc tous sur pied d’égalité, tous sauf les shops attenant aux stations-service. Au bénéfice de dérogations quant au travail du dimanche et au travail le soir, les stations-services ont su durant ces dernières années profiter des failles d’une réglementation cantonale peu claire. Les stations-service se sont donc transformées peu à peu en de véritables supérettes, leurs horaires privilégiés défiant la concurrence.

En 2006, suite à l’arrêt de la Cour de justice, il fut constaté qu’un bon nombre de stations usurpait de cette situation en bénéficiant d’horaires très laxistes autorisés pour les seules stations-services situées sur un axe touristique. Depuis, les petits commerçants du canton sont montés aux barricades afin de dénoncer cette distorsion de concurrence et revendiquer un traitement équitable. Pour faire pression, ils ont décidé de bloquer le renouvellement de la convention collective de la vente. L’OCIRT est donc intervenu afin de limiter la distorsion de concurrence en intimant aux stations-services hors axe touristique de se soumettre aux horaires du canton.

Il n’est donc pas acceptable aujourd’hui que les responsables des stations-service s’affichent en victimes, tant ils ont profité d’une dérogation de la loi qui ne leur était pas destinée. Le SIT rappelle que les conditions de travail dans les stations-service ont toujours été à la traîne et demande à ce que la loi soit strictement appliquée.

Pour de plus amples informations : Valérie Balleys et Séverin Guelpa : 022 818 03 53