Condamnation assassinat dirigeants communautaires

Monsieur l’Ambassadeur,

Nous, représentants de la société civile et des organisations syndicales genevoises, sommes profondément choqués pour l’énième assassinat d’un dirigeant communautaire dans votre pays. La dernière victime est Monsieur Luis Arturo Marroquin, 47 ans, père de 5 enfants. Ses assassins, masqués, l’ont suivi depuis Jalapa dans une voiture Hilux noire jusqu’à la sortie du bus public à San Luis Jilotepeque.Précisons qu’un discours particulièrement violent, incitant à la haine contre CODECA avait été prononcé publiquement par le président de la République du Guatemala, 7 jours avant cet assassinat.

Selon nos informations le gouvernement que vous représentez ne cesserait de calomnier les organisations et communautés du Guatemala qui s’opposent à de grands projets qui affecteraient leurs vies économique, sociale et culturelle, projets qui dégraderaient irrémédiablement l’environnement de votre pays.

Pour atteindre ses objectifs envers et contre tout, le gouvernement de Jimmy Morales poursuivrait la catastrophique politique de la « mano dura » et du nettoyage social déjà pratiquée lors de précédents gouvernements.

Nous en sommes consternés car la pauvreté de la majorité de la population s’accentue, les villageois et villageoises expulsés du Peten se retrouvent dans une précarité extrême et la justice guatémaltèque est en butte à des conflits qui l’empêchent de travailler contre l’impunité et la corruption.

Nous sommes très affectés également par les informations concernant les violations des droits civils et politiques - intimidations, arrestations sans motif, multiples assassinats - qui ont privé votre pays de dirigeants communautaires qui tentaient pacifiquement de construire une société guatémaltèque démocratique.

Mois après mois notre partenaire, le Collectif de développement rural et autochtone / CODECA a déploré la mort de ses leaders.

Depuis la Suisse, notre travail consiste aussi à protéger les défenseurs des droits humains en informant les entreprises multinationales qui ont leur siège en Suisse.

Aussi nous vous prions donc de transmettre à votre gouvernement notre demande d’exiger fermement qu’il enquête de manière urgente sur ces faits, et qu’il offre toutes les garanties nécessaires aux dirigeants, organisations sociales et partis politiques d’opposition dans le respect des traités internationaux ratifiés par le Guatemala au long de son histoire.

Señor Embajador,
 
Nosotros, representantes de la sociedad civil y de las organizaciones sindicales de Ginebra, estamos profundamente consternados por tener que deplorar otro asesinato, uno más, dirigido contra un líder comunitario guatemalteco. La última víctima es el Sr. Luis Arturo Marroquín, de 47 años, padre de 5 hijos. Sus asesinos enmascarados lo siguieron desde Jalapa en un auto negro Hilux hasta la salida del autobús público en San Luis Jilotepeque.
Cabe señalar que un discurso particularmente violento, que incitaba al odio contra CODECA, fue pronunciado públicamente por el Presidente de la República de Guatemala, 7 días antes de este asesinato.
 
Según informaciones recientes, el gobierno que usted representa no cesa de calumniar contra las organizaciones y comunidades de Guatemala que se oponen a mega proyectos que afectan su vida económica, social y cultural y que degradan el medio ambiente de forma irreparable.
 
Para lograr sus objetivos contra todo pronóstico, el gobierno de Jimmy Morales continua la política de catastrófica de "mano dura" y de limpieza social que fue practicada en gobiernos anteriores.
 
Estamos consternados debido a que la pobreza de la mayoría de la población aumenta, los habitantes expulsados de comunidades de Petén se encuentran viviendo en una gran precariedad y el poder judicial de Guatemala está plagada de conflictos que impiden trabajar contra la impunidad y la corrupción.
 
También estamos afectados por los informes de violaciones de los derechos civiles y políticos - intimidaciones, detenciones sin causa, múltiples asesinatos - que han privado a su país de líderes comunitarios que trataban pacíficamente de construir una sociedad guatemalteca democrática.
 
Mes tras mes, nuestro socio, el Comité de Desarrollo Campesino -CODECA-, lamentó la muerte de sus líderes.
 
Desde Suiza, nuestro trabajo consiste también a proteger a los defensores de derechos humanos informando a las empresas multinacionales que tienen su sede en Suiza.
 
De esta manera, le solicitamos transmitir a su gobierno nuestra petición en la que exigimos que se investigue de manera urgente sobre estos hechos, y que se ofrezcan todas las garantías necesarias a los líderes comunitarios, organizaciones sociales y partidos políticos de la oposición en un marco respeto de los tratados internacionales ratificados por Guatemala a lo largo de su historia.
 
Agradeciendo de antemano su atención, nos despedimos.

Umberto BANDIERA, Unia, président de la commission CGAS solidarité internationale
Chantal WOODTLI, secrétaire de l’Association Km207 Guatemala – Suisse