Communauté genevoise d’action syndicale

Organisation faitière regroupant l’ensemble des syndicats de la République et canton de Genève

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Initiative syndicale cantonale pour le contrôle des entreprises (IN151) :

L’Union des associations patronales (UAPG) remet en cause une décision démocratique

jeudi 24 janvier 2013 par Claude REYMOND

Les milieux patronaux genevois sont manifestement effrayés à l’idée qu’une inspection du travail issue des rangs syndicaux puisse vérifier dans les entreprises les cas de sous-enchère salariale et les dénoncer aux autorités compétentes.

Ils viennent de déposer un recours devant le Tribunal fédéral contre la décision du Grand Conseil genevois de valider l’initiative syndicale pour le contrôle des entreprises.

Se faisant, ils entendent priver le peuple de la possibilité de se prononcer sur l’initiative remettant en cause un droit démocratique fondamental. Alors que les patrons ne cessent de clamer leur attachement au cadre institutionnel, les voilà qu’ils n’hésitent pas à faire obstruction à une décision du Parlement cantonal parce qu’elle donne plus de droits aux salariés.

Par leur attitude, les milieux patronaux genevois montrent leurs réticences à vouloir agir concrètement pour mettre un frein aux abus patronaux. En dénonçant un « putsch syndical », une atteinte au partenariat social et à la paix du travail, les patrons montrent à quoi ils sont attachés : des syndicats sans pouvoirs, interdits d’entrée dans les entreprises, dociles et tout justes bons à occuper des strapontins dans les commissions tripartite ou paritaires à leurs bottes.

Autant de signes qui renforcent les syndicats dans l’analyse que l’initiative 151 va dans le bon sens : face à l’obstructionnisme des milieux patronaux, seul un système d’inspection donnant des droits à ceux qui ont un réel intérêt à surveiller le marché du travail peut être efficient.

Appel au Grand Conseil et réponse syndicale

Les syndicats de la CGAS appellent le Grand Conseil à défendre fermement sa décision de validation du 30 novembre dernier face à ce déni des institutions démocratiques.

Parallèlement, les syndicats de la CGAS feront valoir leur droit à se faire entendre dans la procédure pour s’assurer que la population puisse se prononcer sur la nécessité de renforcer les contrôles dans les entreprises pour mieux lutter contre la sous-enchère salariale.

Contact :
Alessandro Pelizzari, président CGAS, 079 817 29 04
Manuela Cattani, vice-présidente CGAS, 079 292 84 90



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