Communauté genevoise d’action syndicale

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ACTION URGENTE

DEMANDEURS D’ASILE IRANIENS EN IRAK EN DANGER

communication d’Amnesty International

mardi 13 décembre 2011 par Claude REYMOND

Nonobstant le fait que les résidents du camp vivent en Irak depuis 25 ans, le gouvernement irakien a clairement fait savoir qu’il souhaitait les voir quitter le pays. En 2009, le gouvernement a dit aux habitants qu’ils devaient quitter l’Irak avant le 15 décembre 2009 ou devraient faire face sinon à un déplacement forcé en Irak, mais il n’a pas fait appliquer cette menace en raison apparemment de la pression internationale, y compris des Etats-Unis et de l’ONU.


Pour exhorter les autorités irakiennes à s’abstenir 

de toute nouvelle incursion violente dans le camp...


Le camp a déjà été attaqué plusieurs fois par les forces de sécurité irakiennes causant des dizaines de morts et de blessés parmi les habitants. Plus récemment, les troupes irakiennes ont fait irruption dans le camp le 8 avril 2011 en usant une force manifestement excessive et des tirs à balles réelles contre les habitants qui tentaient de leur résister. 36 habitants, dont huit femmes, ont été tués et plus de 300 autres blessés. Au moins neuf résidents du camp avaient été tués et plusieurs autres blessés dans une attaque antérieure des forces de sécurité irakiennes les 28-29 juillet 2009. Quelque 36 résidents du camp qui avaient été détenus dans le cadre de l’incursion de juillet 2009 ont été détenus pendant plus de deux mois et auraient été torturés avant d’être libérés le 7 octobre 2009.

Le camp d’Achraf, comme il s’appelait alors, était autrefois sous la protection des Forces des États-Unis en Irak (USF-I) jusqu’à juin 2009, quand il a été transféré au contrôle du gouvernement irakien. Depuis lors, le camp et ses habitants ont été pratiquement assiégés par les troupes irakiennes, tandis que le gouvernement intensifiait la pression sur les résidents, dont beaucoup appartiennent à l’organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI), pour qu’ils quittent l’Irak. L’OMPI est une organisation d’opposition iranienne qui lançait auparavant des attaques armées contre l’Iran avant de décider il y a plusieurs années de renoncer à la violence. Les partisans de l’OMPI ont été autorisés à résider en tant qu’exilés en Irak par l’ancien président irakien Saddam Hussein, renversé en 2003.

Depuis l’assaut d’avril 2011, les autorités irakiennes ont resserré les contrôles sur les résidents du camp au point où certains résidents blessés et d’autres souffrant d’affections chroniques ont été empêchés de quitter le camp pour obtenir un traitement médical plus spécialisé que celui disponible sur place. De même, les forces de sécurité auraient également cherché à entraver des communications téléphoniques et autres entre les résidents du camp et le monde extérieur et ont installé des haut-parleurs, faisant craindre aux résidents que les forces de sécurité irakiennes se préparent à mener une autre incursion violente dans le camp.

Face à la pression internationale qui a suivi l’assaut d’avril 2011 contre le camp, le gouvernement irakien a déclaré qu’il avait mis en place un comité pour enquêter sur l’attaque et les meurtres ; cependant, comme dans d’autres cas où ces enquêtes ont été annoncées, aucun résultat n’a été signalé et on ignore toujours si aucune enquête sérieuse n’a jamais été menée.


Participez également à la chaîne humaine du 16-12-2011



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