Communauté genevoise d’action syndicale

Organisation faitière regroupant l’ensemble des syndicats de la République et canton de Genève

Rue des Terreaux-du-Temple 6 - 1201 Genève

iban CH69 0900 0000 8541 2318 9

vendredi 16 mars à 11h30

Tous face au Palais des Nations (GE)

jeudi 8 mars 2007 par Claude REYMOND

En tenant compte de l’ouverture de la Commission des Droits Humains et pour que la visite de Georges Bush en Amérique Latine ne passe pas inaperçue, les 5 collectifs colombiens en Suisse, l’Association d’Equatorien-ne-s en Genève, les Dominicain-e-s en suisse, solidaritéS, la CGAS (Communauté genevoise d’action syndicale), tiennent à vous inviter et à élargir la plateforme des associations, organisations et personnes qui convoquent à la manifestation du 16 mars à 11h30 en place des Nations.

Johnson Bastida,
Alfredo Camelo,
Roberto Hidalgo,
Ynés Gerardo,
Elena Bonavita,
Olivier de Marcellus pour l’APCM,
Pierre Vanek pour SolidaritéS,
Charly Barone pour Communauté genevoise d’action syndicale CGAS,
Luis Blanco pour CGAS

Non au saccage de l’Amérique Latine

Pour la souveraineté alimentaire

Contre la visite de George Bush en Amérique Latine

Contre les bases militaires étasuniennes en Amérique Latine

D’après des rapports publiés récemment par la Banque interaméricaine de développement (BID), les envois de fonds des émigrants latino-américains vers leurs pays d’origine s’élèveraient à un niveau record de 60 milliards de dollars (US) en 2006, malgré cela les émigrants n’ont aucun poids dans les décisions politique, il faut que cette situation change. Ces chiffres cachent une réalité frappante, la fuite de cerveaux, le départ de milliers de travailleurs prive les pays latino-américains d’une force de travail dynamique qui pourrait contribuer au développement économique local, de plus les émigrés avec ou sans statut légal sont soumis à la précarité.

Sur place, l’Amérique Latine se bat contre la signature du traité de libre échange TLC, qui bénéficiera seulement aux secteurs spéculatifs de l’économie, et aux intérêts de capitaux internationaux. Le TLC met en danger la souveraineté alimentaire, concentre la propriété privée sur les terres les plus fertiles, facilite l’accumulation capitaliste, et, ce qui est pire, permet le saccage de nos ressources naturelles, c’est pour cela que nous disons NON à la signature du TLC.

Plusieurs voix, depuis l’Amérique Latine, appellent à la résistance. Au Venezuela et en Bolivie, les mouvements sociaux, main dans la main avec les présidents élus, assument avec dignité la défense de nos droits les plus fondamentaux. A Oaxaca, l’assemblée populaire des peuples d’Oaxaca (APPO) résiste avec dignité. A Cuba, l’exigence de la libération de cinq Cubains mobilise la population indignée, parce qu’ils ont été jugés par la justice étasunienne en violant les droits de la défense, en plus du refus de Washington d’octroyer des visas à l’entourage des détenus. Parallèlement au peuple cubain qui résiste au blocage économique, nous le dénonçons et en exigeons la fin.

Depuis l’Equateur, le président Correa a lancé un appel à démanteler la base militaire de Manta, qui sert aux USA pour lutter contre les insurgés en Colombie, en plus de leurs plans politico-militaires (Plan Colombie, Patriot Act et dernièrement le Plan Consolidation). A la frontière commune entre l’Equateur et la Colombie, les fumigations au Gliosofato mettent en danger les relations entre les deux pays, la Colombie jouant le rôle de fer de lance de la politique étasunienne sur place, en autorisant ces fumigations. A Guantanamo -symbole de l’extraterritorialité de la « justice » impériale- nous assistons à toutes les violations des droits et des conventions internationales. L’empire exige l’impunité de ses soldats à l’étranger, alors qu’il revendique le droit de juger des ressortissants étrangers, dans des pays tiers, au prétexte de la supposée lutte contre « le terrorisme ».

Nous disons NON aux bases militaires étasuniennes !

En Uruguay, Argentine, au Chili et Guatemala, les organisations des droits humains et le peuple exigent le respect des lois internationales, qui doivent assurer la fin de l’impunité pour les crimes commis, par le pouvoir, pendant les dictatures militaires, avec la complicité de civils et de pouvoirs locaux.

L’impérialisme étasunien et européen affine ses armes contre l’Amérique Latine, soit par la voie militaire, soit par les investissements. Le résultat est le même : la dépendance économique, la recolonisation, le fardeau de la dette, la pauvreté et la soumission idéologique à la pensé unique.

Face à cette attitude ignoble, le peuple Latino-américain résiste contre les gouvernements marionnettes mis en place pour appliquer la politique de l’empire, et célèbre le virage à gauche de quelques pays, mais constate avec souci que certains gouvernements continuent d’appliquer les recettes du FMI et de la Banque Mondiale. C’est pour cela que nous refusons la tournée de G. Bush en Amérique Latine, nous considérons que cette visite vise à consolider la stratégie étasunienne, issue de la doctrine Monroe : « L’Amérique pour les Américains ».
Bush go home !