Communauté genevoise d’action syndicale

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La protection des travailleuses et travailleurs doit être prioritaire !

Communiqué de presse du 3 novembre 2020

mardi 3 novembre 2020 par Joël VARONE

Face au triple défi que constituent la crise sanitaire, économique et climatique, la CGAS appelle les autorités et les employeurs à prendre des mesures urgentes de protection des travailleurs/euses, tant sur le plan sanitaire que sur celui de l’emploi et du revenu.

Protection de la santé

Face à l’urgence sanitaire, la CGAS soutient la fermeture des activités économiques non essentielles et ouvertes au public. Toutefois, « ces fermetures ne doivent pas occulter le besoin d’augmenter les protections de la santé de celles et ceux qui continuent de travailler » déclare Alejo Patino, vice-président de la CGAS. Les plans de protections doivent être améliorés lorsque nécessaire et les contrôles renforcés. La CGAS appelle également l’Etat à une plus grande transparence quant à la situation sanitaire au sein des entreprises, notamment concernant les clusters qui s’y développent et les nécessaires mises en quarantaine qui devraient en découler.

Protection des salaires

La décision de semi-confinement repose de façon criante la nécessité de garantir les revenus. En premier lieu, la question d’un nouveau fonds d’indemnisation pour les travailleuses et travailleurs exclu-e-s du filet social des RHT et du chômage se repose. Il convient également de garantir l’accès à toutes et tous des RHT en maintenant le 100% du salaire. La CGAS rappelle également que le salaire minimum légal est désormais applicable y compris pour les personnes au chômage partiel.

Plan de sauvegarde et de création d’emplois

Sur le plan de la protection de l’emploi, la CGAS préconise la mise en œuvre d’un véritable plan se déclinant sur quatre axes : stimuler la relance par des hausses de salaires, partager les emplois par une réduction significative de la durée du travail, lancer un plan de reconversion économique orienté vers la création d’emploi sanitaires, sociaux et écologique, et resserrer les mailles du filet de protection sociale.

« Les aides de l’Etat aux entreprises peuvent s’avérer nécessaires mais doivent impérativement être conditionnées à l’absence de licenciements, au maintien du revenu des travailleurs/euses, et au respect des dispositions légales et conventionnelles lorsqu’elles existent », prévient Davide De Filippo, président de la CGAS. L’Etat ne peut intervenir à fonds perdus sans réelles garanties pour l’emploi et contreparties pour les salarié·es, notamment pour les plus précaires.

La CGAS rappelle en effet que le MCG et l’UDC ont mené un référendum cet été contre cette aide aux plus précaires avec la complicité du PLR et du patronat, alors que la même clause d’urgence, refusée alors par ces partis, est aujourd’hui demandée pour l’aide aux entreprises.



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