Communauté genevoise d’action syndicale

Organisation faitière regroupant l’ensemble des syndicats de la République et canton de Genève

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Accord trouvé entre les grévistes et ONET SA, la balle est désormais dans le camp du Conseil municipal !

mercredi 10 avril 2019

Après 51 jours de grève l’équipe d’entretien des toilettes publiques a finalement pu trouver un accord avec leur employeur, la multinationale ONET SA ; accord qui reste toutefois subordonné à la décision du Conseil municipal, le 16 avril prochain.

Aujourd’hui, 2 avril 2019, ils ont obtenus satisfaction sur les points essentiels de leurs revendications, à commencer par le réengagement de leur collègue licencié pendant le conflit. Ensuite, ils ont eu gain de cause sur :
- la remise de plannings annuels fixes leur permettant désormais d’organiser leurs vies sociales et familiales ;
- la mensualisation de leurs salaires, mesure indispensable visant à gérer la saisonnalité du marché et d’éviter ainsi une fluctuation trop importante des salaires ;
- la dispense de pauses en cas d’intempéries permettant le respect de leur santé et de leur sécurité ;
- la mise en conformité des taux de cotisations LPP avec mise sur pied d’un groupe de suivi entre les parties ;
- la soumission volontaire de la société ONET SA à un contrôle de la commission paritaire portant sur les cinq dernières années afin de s’assurer de la parfaite mise en conformité de cette dernière à la convention du nettoyage, en terme notamment du paiement des salaire-vacances, des jours fériés et des 13ème salaires ;
- la mise en place d’un programme de formation pour l’ensemble de l’équipe selon les besoins de chacun, touchant autant le domaine professionnel, selon le catalogue de l’Ecole Genevoise de la Propreté, que celui de l’amélioration du français. Le programme devra être finalisé d’ici au 1er juin 2019 ;
- l’élaboration de fiches de salaire plus claires et plus transparentes pour l’ensemble du personnel de la société ONET SA, permettant un contrôle optimal des conditions de travail et de salaires.

De plus, les grévistes ont reçu l’assurance que les avertissements et menaces de licenciement avec effet immédiat ainsi que les plaintes pénales déposées tant à leur encontre qu’à celui de leurs représentant-e-s étaient retirées. La direction d’ONET SA, par ailleurs, s’est engagée à ne faire subir aucune mesure de représailles à l’encontre des travailleurs.

Finalement, et il s’agit ici d’un point crucial, les contrats de travail de l’ensemble du personnel affecté à l’entretien des WC publics ont été largement valorisés. Cependant, l’augmentation de leurs temps de travail et par conséquent leurs salaires, ainsi que l’ensemble des points précités, n’entreront en vigueur qu’au moment de la décision du Conseil municipal qui tiendra séance le 16 avril prochain.

Au cours des discussions de ce jour, les parties sont une nouvelle fois arrivées à la conclusion que la proposition du Conseil administratif d’allouer un crédit de Frs. 120’000 supplémentaires pour l’exécution de ce contrat ne suffirait pas à la redistribution d’heures suffisantes à l’ensemble de l’équipe de manière équitable pour permettre à chacun de ses membres d’avoir désormais un salaire décent.

Aussi, conformément à la pétition qui avait été déposée le mardi 26 mars dernier au Conseil municipal, les grévistes et le SIT réaffirment leur demande de voir amendée cette proposition à hauteur de Frs. 158’000. Seule cette mesure permettra d’augmenter considérablement et égalitairement le temps de travail et les salaires des travailleurs, et donc de rétablir la justice sociale sur ce marché public.

Dans l’attente de la décision du Conseil municipal, tant les grévistes que le SIT restent vigilant sur l’issue donnée à ce conflit, mais dans l’intervalle ils se félicitent d’avoir pu porter sur la place publique le débat concernant les conséquences négatives pour les travailleurs et les travailleuses de l’externalisation de l’entretien des bâtiments publics et la nécessité, finalement, de réinternaliser, à terme, ce personnel au sein de la fonction publique.