Scantype SA : dépôt de bilan et salaires impayés

Communiqué de presse

Le 26 janvier 2010

Le syndicat Comedia a appris le dépôt de bilan, vendredi 22 janvier 2010, d’une entreprise de l’industrie graphique genevoise de 7 employé-e-s, dont deux apprentis, qui ont tous été licenciés. L’audience de jugement se tiendra jeudi 28 janvier. Le dépôt de bilan de la société Scantype SA se pressentait depuis la fin du mois de décembre 2009. Les salaires du mois de décembre n’ont pas été versés, avec des promesses non tenues de paiement début janvier 2010. L’employeur ne s’est pas donné la peine de trouver un arrangement pour le versement de ce dû aux travailleuses et travailleurs.

La situation était incertaine depuis lors. Les administrateurs, Me Eric C. Stampfli, avocat genevois, et Mme Dominique Navaux-Panier, épouse du directeur de Scantype, Philippe Navaux, spécialisé dans les conseils économiques en France voisine au travers de la société Grafusalpes, se sont révélés peu loquaces : le premier s’est même contenté de raccrocher au nez du syndicat, arguant qu’il n’avait rien à lui dire ; aucune réponse aux nombreux courriers envoyées par les employés tantôt pour réclamer leur salaire, tantôt pour contester leur licenciement, prononcé pour certains avant et pour d’autres après Noël. Ainsi, les deux apprentis ont été informés de la fin des activités de l’entreprise par courrier durant leurs vacances de Noël, et, sans aucune discussion préalable avec l’Office de la formation professionnelle du canton, de la résiliation de leur contrat d’apprentissage. Deux collaborateurs ayant mis en demeure leur employeur de leur payer leur salaire de décembre 2009 d’ici à la fin de l’année, ainsi que le droit le prévoit, se sont vu licenciés par retour de courrier…

Une manière de gérer une faillite peu respectueuse des employé-e-s qui scandalise le syndicat. Et qui ne contribue pas à rassurer qui que ce soit. Le bilan ayant maintenant été déposé, les créances de salaires impayées aux travailleurs vont pouvoir être demandées à la caisse de chômage et produites dans la faillite.

L’entreprise avait été reprise par l’administratrice Dominique Navaux-Panier en mars 2009. Sa société jumelle, Datapress, dont le personnel a été licencié et les activités arrêtées ce printemps, figure toujours comme une société active au registre du commerce. Ce qui est inquiétant c’est de savoir que Me Eric C. Stampfli, aux méthodes peu ouvertes au dialogue social et carrément antisyndicales, est impliqué dans la gestion d’un nombre important de sociétés anonymes (une bonne quinzaine) sur Genève.

Carole Aubert (077 437 99 61), secrétaire régionale

Bernard Remion (079 782 01 72), secrétaire régional