Communauté genevoise d’action syndicale

Organisation faitière regroupant l’ensemble des syndicats de la République et canton de Genève

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le déni des droits fondamentaux de travail au sein des Nations Unies

jeudi 15 mars 2018 par Claude REYMOND

Une fois de plus et encore, la gouvernance d’une institution du système onusien s’appuie sur le paradoxe de celui-ci : les Conventions de l’Organisation internationale du travail (la plus anciennes des institutions !) étant validées par les Etats ne seraient applicables qu’à eux seuls, et ne concerneraient pas les institutions...

Et Monsieur le Directeur général, en fidèle employé, rappelle ce jour les formes de libertés syndicales reconnues à « son » personnel.

Alors que la Recommandation 5 figurant à la page 45 du rapport du Corps commun d’inspection de 2011 stipulait :

L’Assemblée générale devrait prier le Secrétaire général à lui présenter, pour approbation, un règlement du personnel approprié confirmant la reconnaissance du droit du personnel des Nations Unies à la négociation collective tel que décrit dans l’annexe de sa résolution 128 (II). Le Secrétaire général et les chefs de secrétariat des organes et programmes administrés séparément devraient s’appliquer au personnel de leurs entités respectives, les normes et les principes qui se dégagent des instruments pertinents de l’OIT, en particulier la Déclaration relative aux principes et droits fondamentaux au travail (1998).


From : BROADCAST-UNOG/UNOG/GVA/UNO
To :
Date : 15.03.2018 09:13
Subject : Communication on the Staff Coordinating Council’s proposal for strike action /
Communication suite à la proposition du Conseil de Coordination de grève

Dear colleagues,
Further to my previous communication to you of 26 February 2018 concerning work stoppages, and in consultation with the Department of Management and the Office of Legal Affairs in New York, I am communicating with you in view of the UNOG Staff Coordinating Council’s proposal for a strike.

We acknowledge the dissatisfaction of many staff resulting from recent changes in their conditions of service. We also reaffirm that the United Nations recognizes and respects your freedom of association and right to meet at appropriate times on UN premises in a non-disruptive manner.

At the same time, we as staff members of the United Nations are international civil servants bound by the Staff Regulations and Rules and by our Oath of Office to discharge our functions and regulate our conduct with the interests of the United Nations only in view and we are all reminded that the Staff Regulations and Rules provide no basis for staff members to be absent from work because of a work stoppage or strike.

(Signed) Michael Møller
Director-General of UNOG


Chers collègues,

Je fais suite à ma précédente communication du 26 février 2018 concernant les arrêts de travail, et en consultation avec le Département de la gestion et le Bureau des affaires juridiques à New York, je vous écris concernant la proposition de grève formulée par le Conseil de coordination du personnel de l’ONUG.

Nous reconnaissons le mécontentement de nombreux fonctionnaires à la suite des modifications récentes de leurs conditions d’emploi. Nous réaffirmons également que l’Organisation des Nations Unies reconnaît et respecte votre liberté d’association et votre droit de vous réunir en temps opportun dans les locaux de l’ONU dans le calme et sans perturbation.

En même temps, en tant que fonctionnaires de l’Organisation des Nations Unies, nous sommes des fonctionnaires internationaux tenus par le Statut et le Règlement du personnel et par notre serment de nous acquitter de nos fonctions et de régler notre conduite dans l’intérêt exclusif de l’Organisation des Nations Unies, et il est rappelé à tous que le Statut et le Règlement du personnel n’offrent aucune base permettant aux fonctionnaires de s’absenter du travail en raison d’un arrêt de travail ou d’une grève.

Le Directeur général de l’ONUG
(Signé) Michael Møller