L’engagement pour la démilitarisation de la sécurité intérieure continue, malgré le Oui de justesse à la constitution avec l’armée

Communiqué de presse du GSsA

L’engagement pour la démilitarisation de la sécurité intérieure continue, malgré le Oui de justesse à la constitution avec l’armée

Le GSsA exprime sa déception quant au résultat du vote sur la constitution genevoise. Grâce au Oui d’un sixième environ du corps électoral, Genève sera désormais le premier canton suisse à ancrer explicitement l’appel à l’armée pour le maintien de la sécurité et de l’ordre public dans sa constitution. Seules quatre autres constitutions cantonales (SZ, VS, GL, JU) mentionnent la possibilité de faire appel à la troupe, mais pour ces cantons il s’agit des "troupes cantonales", non pas de "l’armée". Il est paradoxal que l’armée trouve une légitimation sans précédent pour ses engagements à l’intérieur justement à Genève où a eu lieu le massacre du 9 novembre 1932 et il est navrant que le Oui de justesse a été possible avec le concours du mot d’ordre du Parti socialiste, pourtant favorable dans son programme national, à la suppression de l’armée.

Le GSsA poursuivra son engagement pour la démilitarisation de la sécurité et de l’ordre public en Suisse, notamment avec les forces syndicales qui ont dénoncé (v. plus bas le communiqué d’Unia du 9 oct.) les scénarios d’engagements accrus de l’armée à l’intérieur en cas de protestations sociales face à la crise évoqués il y a une semaine par le Conseiller fédéral Ueli Maurer.

Le GSsA donne rendez-vous à toutes les forces sociales et politiques opposées à la militarisation de la sécurité intérieure à l’occasion de la commémoration du 80ème anniversaire du massacre de 1932 à la pierre commémorative sur la plaine de Plainpalais, le prochain 9 novembre à 17h30.

avec nos meilleures salutations
Tobia Schnebli
membre du comité du GSsA