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CONTEXTE : PERENCO AU GUATEMALA
L’entreprise pétrolière Perenco Guatemala Limited débute ses opérations au Guatemala en 2001, avec le rachat des puits de pétrole Xan (concession 2-85) qui produisent 95% du pétrole national. Ce contrat, qui devait prendre fin en 2010, a été renouvelé pour 15 années supplémentaires alors qu’une telle prolongation n’aurait pas dû avoir lieu dans cette zone naturelle protégée.
La concession 2-85, qui représente 47 puits, est située dans le Parc Naturel de la Laguna del Tigre (PNLT), la seconde zone humide la plus importante d’Amérique latine, inscrite sur la liste d’importance internationale établie par la Convention Ramsar et reconnue comme zone protégée au Guatemala depuis 1989. De plus, les populations locales n’ont été ni consultées, ni informées sur la continuité du projet ou de son expansion, contrairement à ce que stipule la Convention 169 de l’Organisation internationale du travail (OIT), ratifiée par le Guatemala en 1996.
Une entreprise critiquée dans le monde et au Guatemala
Perenco Guatemala Limited appartient à l’entreprise franco-britannique Perenco, dont l’actionnaire principal est la famille française Perrodo (21ème fortune professionnelle française en 2012). Perenco est une entreprise indépendante spécialisée dans la filière de production des hydrocarbures et dans le rachat de puits matures, souvent situés dans des zones écologiquement sensibles. Elle opère dans 16 pays et produit au total plus de 300,000 barils par jour.
Perenco est aujourd’hui mise en cause par plusieurs associations de défense des droits humains. Elle est notamment accusée d’évasion fiscale en Equateur, de pollution en République démocratique du Congo, de financement de groupes paramilitaires en Colombie, de violation des zones protégées au Guatemala, de violations des droits des populations autochtones au Pérou, et dans ces pays, d’appui à la militarisation des zones où elle exploite.
Cette soirée permettra d’informer le public sur les problèmes (d’ordres juridique, environnemental, économique) posés par les activités extractivistes de Perenco au Guatemala et de réfléchir sur ce type de développement basé sur l’extractivisme et les exportations.
Ci-après le rapport "Perenco : exploiter le pétrole coûte que coûte", réalisé par le Collectif Guatemala France, qui sera distribué lors du débat.