Comité d’organisation du 1er Mai

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discours Bloc Amérique latine par Tania MARINO

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mercredi 1er mai 2019

Le 1er mai dans le monde, l’Amérique est son miroir

Le 1er mai est une date qui permet aux peuples du monde de revendiquer l’autodétermination, en vertu duquel ils choisissent librement leur condition politique à réaliser leur développement économique, social et culturel. Ce droit fondamental est plus que jamais en péril : force est de constater que la lutte des classes et les conflits internationaux s’accroissent plus que jamais dans un contexte capitaliste amplifié par la politique interventionniste des Etats-Unis dans le monde et en Amérique latine, considérée par Washington et le Pentagone comme leur arrière-cour.

Retour sur les veines ouvertes de l’Amérique de la colonisation jusqu’aux années 2000

Du pillage des ressources naturelles et du génocide amérindien qui marquent le début de la colonisation européenne en Amérique au néocolonialisme exercé par les états impérialistes dans leur politique d’ingérence constante et violente, à l’exemple des Etats-Unis qui soutiennent l’opération criminelle du Plan Condor et les dictatures des années 70 et appuient des politiques libérales imposées par le Fond monétaire international (FMI) : ces plans d’austérité économique ont de graves conséquences sur les peuples puisque l’Amérique du Sud devient, entre 1980 et 2000, le continent le plus inégalitaire.

L’espoir renait en Amérique latine : Chavez 1999

Un pays se soulève spontanément lorsqu’il découvre que le FMI instaure une mesure d’augmentation du prix de l’essence répercuté sur les transports : la révolte populaire se solde par le massacre de 3000 personnes par l’armée. C’est le "caracazo" au Venezuela. L’évènement fondateur de la révolution bolivarienne menée par Chavez qui gagne les élections présidentielles de 1999. Une nouvelle étape s’ouvre et change complètement le panorama du continent américain.

La Révolution Bolivarienne

Pour la première fois en Amérique du Sud (avec comme antécédent Cuba en 1959), un programme révolutionnaire est mené : la nationalisation des ressources du pétrole et de la production ; la création d’organe dans lequel le peuple discute, décide et exécute (plan de la Patrie Socialiste de 2013-2019). Le Venezuela devient un acteur continental majeur et crée des organismes pour unifier l’Amérique latine, un marché commun, des traités pour s’émanciper de l’impérialisme US. Le Venezuela lance un appel international pour unir toutes les forces du monde contre l’impérialisme et le capitalisme.

Vague progressiste

En 2002, une vague progressiste émerge dans toute l’Amérique latine : un ouvrier syndicaliste est élu, Lula, membre fondateur du Parti des travailleurs (PT), initiateur d’un miracle socio-économique au Brésil. Sous sa présidence, 40 millions de Brésiliens sortent de la misère grâce à des programmes sociaux en faveur des démunis. Suivront Kirchner en Argentine (2003), le Frente Amplio en Uruguay (2005), en Bolivie, un amérindien Evo Morales est élu à son tour (2006), puis Correa (2007) et Lugo au Paraguay (2008). En moins de 10 ans, l’impérialisme perd sa domination politique en Amérique latine.

La guerre médiatique...

Malgré les bilans positifs en matière d’égalité et de justice sociale, les résultats des gouvernements progressifs sont soit ignorés, minimisés ou dénigrés par les médias nationaux et internationaux. La guerre médiatique consiste à relayer des fake news, voire les créer. L’appareil médiatique est en faveur des riches, des multinationales, des Etats-Unis, tous autant qu’ils sont veulent récupérer leur place hégémonique d’antan et à n’importe quel prix. Cette oligarchie ne supporte pas de perdre la mainmise sur les richesses et c’est de manière active et concertée qu’elle organise des campagnes de déstabilisation contre des gouvernements démocratiquement élus. Le rôle qu’ont joué et jouent actuellement les médias représente un danger pour les démocraties progressistes, qui en l’absence d’une information libre et indépendante, sont sabotées.

....économique, armée contre l’ascension du socialisme : retour de la droite fasciste

Le retour des gouvernements de droite conservatrice et nationaliste est souhaité et appuyé par les USA. Ces gouvernements vassaux sont représentés par le multimillionnaire Piñera, au pouvoir depuis l’année passée au Chili, ou par Duque en Colombie, deux chefs d’état amis proches de Bolsonaro. Les effets de leurs politiques sont immédiats. La violence légitimée par Bolsonaro s’exprime contre toutes les minorités. L’assassinat de Marielle Franco en est un exemple, tout comme les peuples autochtones qui sont assassinés et leurs droits révoqués. Au Chili et en Argentine, le peuple mapuche est réprimé et criminalisé. En Colombie, les peuples autochtones s’organisent pour maintenir ce qu’ils ont

La conscience et mobilisation du peuple face à l’agression impérialiste

Cette agression se cristallise contre le Venezuela considérée par le décret d’Obama en 2015 comme une menace pour la sécurité des Etats-Unis. Dans ce cadre, une série de sanctions économiques seront infligées contre le gouvernement bolivarien qui sera suivie par l’Union européenne et dernièrement par la Suisse. Par ailleurs, les Etats-Unis ne se cachent pas d’appuyer ouvertement un coup d’état politique en reconnaissant un pantin à leur solde qui s’autoproclame président au mépris du droit international, du respect de la souveraineté des peuples et de la démocratie. La majorité de la communauté internationale a refusé de suivre le story telling US qui piétine les principes de base du droit international néanmoins accepté par une vingtaine de pays occidentaux !
Actuellement, la guerre d’usure se poursuit avec le sabotage électrique, le gouvernement de Maduro est toujours en place grâce à l’incroyable résistance du peuple vénézuélien et de l’armée qui soutiennent plus que jamais la révolution bolivarienne.

Le Venezuela est un symbole pour l’Amérique et les peuples du monde sont avec toi !

La Suisse a accepté de représenter les intérêts des Etats Unis au nom de sa neutralité politique or le fait qu’elle ait décidé par ordonnance le 28 mars d’appliquer les sanctions économiques contre le Venezuela en suivant l’Union Européenne contredit cette position : nous appelons la Suisse de retirer le retrait des sanctions qui font souffrir le peuple vénézuélien et de se ranger du côté du droit international, des droits de l’homme, du respect de la souveraineté et de la paix qui n’est pas l’objectif des USA et de son larbin Juan Guaido.

Nous appelons les gouvernements et les citoyens du monde à s’unir pour la paix, à défendre leur souveraineté et leur droit à l’information qui est à la base de toute démocratie.

#HandsOffVvenezuela America es una zona de pys