9 novembre 1932 - plus jamais ça

à la mémoire du 9 novembre 1932, pour la démocratie et la liberté

p.a. CGAS - Rue des Terreaux-du-Temple 6 - 1201 Genève

Tobia Schnebli - Commémoration 9 novembre 1932 – 2018

lundi 11 mars 2019

L’importance du lieu : ça nous rapproche de l’évènement que nous commémorons et ça facilite en même temps le travail de mémoire qui est aujourd’hui plus nécessaire que jamais.

Beaucoup de choses sont différentes aujourd’hui par rapport à 1932, mais il y a des enjeux et des dynamiques qui sont tout à fait semblables :

  • C’est la montée des réflexes identitaires et fascisants dans une partie de plus en plus importante dans le monde,
  • C’est aussi le recours à la violence armée pour défendre un ordre économique et social inégal, injuste et destructeur, au service d’une minorité de puissants face à des hommes et des femmes qui contestent cet ordre de plus en plus inégal et injuste.

Comment ne pas penser ici et aujourd’hui aux Palestiniens désarmés massacrés par l’armée israélienne à la frontière parce qu’ils manifestent pour leur droit au retour ?

Comment ne pas penser à la marche des milliers de réfugiés d’Amérique Centrale qui vont bientôt se trouver face à l’armée envoyée aux frontières par Donald Trump ?

Et comment ne pas penser aux armées européennes qui repoussent à la mort, en mer ou dans les camps de l’horreur en Lybie, des centaines de milliers de réfugiés d’Afrique et d’Asie ?

Comment ne pas réfléchir aujourd’hui à l’arrogance totale des pouvoirs établis : après le massacre du 9 novembre 1932, la justice bourgeoise a condamné non pas les responsables politiques et militaires du massacre, mais les organisateurs de la manifestation antifasciste et pacifique.

On retrouve la même arrogance du pouvoir aujourd’hui : au lieu d’arrêter les politiques criminelles d’oppression et d’exploitation économique et les guerres alimentées par nos exportations d’armes, qui jettent à la rue et à la mer des millions de personnes dans le monde, on s’attaque à ceux qui commettent des délits de solidarité comme le maire de Riace en Calabre qui aidait les réfugiés ou les sept de Briançon qui ont organisé des manifestations pour ouvrir les frontières.

Ce travail de mémoire des luttes populaires et des mouvements sociaux contre toutes les formes d’oppression économique, sociale et culturelle et contre tous les fascismes et les racismes est plus que jamais nécessaire pour nourrir et renforcer les luttes de libération que nous menons aujourd’hui. Ce sont nos mouvements sociaux qui doivent le faire, comme plus tard ce soir avec la commémoration de la grève générale de 1918 et la comparaison avec les mouvements de grève d’aujourd’hui.

Merci et vive la lutte de tous et toutes les opprimé.e.s ici et dans le monde entier !