9 novembre 1932 - plus jamais ça

à la mémoire du 9 novembre 1932, pour la démocratie et la liberté

p.a. CGAS - Rue des Terreaux-du-Temple 6 - 1201 Genève

Teo Frei, pour le GSsA

jeudi 25 avril 2019

En ce 9 novembre 2018, nous sommes toutes et tous réuniEs ici pour se rappeler et pour rappeler la mémoire des victimes de la fusillade de 1932, qui fit 13 morts et 65 blesséEs. Nous sommes aussi ici pour rappeler la responsabilité de l’armée suisse dans ce massacre, en dépit des tentatives de réécriture de l’histoire ces dernières années de la part de droites réactionnaires et militaristes revenues en force ici comme ailleurs, les cas récents du Brésil et de l’Italie notamment l’illustrent à merveille.
En effet, l’écriture de l’histoire est un enjeu politique, et que ce soit la décision de l’Assemblée fédérale de ne pas annuler la condamnation des manifestantEs antifascistes du 9 novembre 1932, ou la Société suisse des officiers et l’UDC, qui chacune organisent un événement ce soir, les provocations ne manquent pas, aujourd’hui même, pour tenter d’ignorer la responsabilité de l’armée suisse et plus généralement du militarisme dans ces tragiques événements.

Face à ce mépris flagrant pour la mémoire de nos camarades tombéEs sous les balles de l’armée suisse, nous n’avons d’autre choix que celui de nous réapproprier l’histoire de nos luttes, de raconter encore et toujours les répressions subies, et la résistance opérée, par celles et ceux qui se sont battuEs et se battent encore contre la violence des systèmes d’oppressions. Nous n’avons d’autre choix que celui de créer des solidarités entre nous pour briser l’isolement que veulent nous imposer celles et ceux qui choisissent les règles du jeu auxquelles nous sommes tous et toutes astreintEs.

Dés maintenant, rejoignons nous pour maintenir allumé le flambeau de la justice, de la paix, de la liberté, contre le militarisme, contre les fascismes, contre les nationalismes, contre l’ordre réactionnaire capitaliste, patriarcal, raciste, spéciste et productiviste que veulent nous imposer les droites, et contre les forces qui par leur hégémonie culturelle ou leur pouvoir de contrainte veulent nous rendre et nous maintenir impuissantEs.

Dés ce soir, retrouvons nous ensemble pour célébrer les 100 ans de la grève générale de 1918. Ce ne sera cette fois ci pas une commémoration à proprement parler, mais la célébration de nos exploits passés, de nos forces présentes, et de la lutte qui continue et s’intensifie dés demain.