Comité d’organisation du 1er Mai

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l’égalité des salaires, maintenant !

mardi 5 avril 2011 par Claude Reymond

Bien que le principe d’un salaire égal pour un travail de valeur égale soit inscrit dans la Constitution fédérale depuis le 14 juin 1981, l’égalité des salaires entre femmes et hommes est encore loin d’être acquise en Suisse. Trente ans plus tard, les femmes gagnent en moyenne 20 % de moins que les hommes et, ces dernières années, les écarts se creusent à nouveau. Plusieurs facteurs expliquent cette tendance. Les paiements extraordinaires, les bonus et les autres composantes variables du salaire augmentent. Les écarts entre les rémunérations les plus élevées et les bas salaires ne cessent de se creuser. La tendance des entreprises à instaurer le salaire au mérite favorise aussi les discriminations salariales.

Contrôler l’application de la loi sur l’égalité

La loi sur l’égalité entre femmes et hommes (LEg) en vigueur depuis 1986 ne suffit pas à éradiquer les inégalités salariales. C’est surtout dans le secteur public que des plaintes pour discrimination salariale ont pu aboutir au paiement d’arriérés de salaire. A cause du manque de transparence des salaires et de la peur du licenciement, les procédures devant les tribunaux sont plus rares dans le secteur privé où pourtant les inégalités de salaires entre femmes et hommes sont les plus fortes. Traiter la discrimination salariale au cas par cas ne suffit plus. L’absence de contrôle des entreprises voulue par les Chambres fédérales empêche de contrer efficacement les discriminations. Les syndicats veulent doter les autorités publiques de compétences d’investigation et d’intervention dans les entreprises pour faire appliquer la loi.

Garantir l’autonomie économique des femmes

400’000 personnes en Suisse gagnent moins de CHF 4000 par mois et 70 % d’entre elles – soit environ 300’000 – sont des femmes ! Les branches pratiquant des bas salaires sont aussi celles où les femmes sont les plus représentées, comme la vente, les soins, l’hôtellerie et la restauration, la coiffure, l’économie domestique, la garde d’enfants, etc. Il faut que cela change ! Le salaire des femmes n’est pas un salaire d’appoint. Il en va de leur indépendance économique. Elles élèvent souvent seules leurs enfants et il n’est pas normal d’avoir un travail et de devoir s’adresser aux services sociaux pour boucler les fins de mois. L’initiative syndicale pour instaurer un salaire minimum légal à CHF 4000 permettra de combattre efficacement les discriminations salariales.

14 juin 2011 : participez à la journée d’actions et de revendications !

20 ans après la grève nationale des femmes, les discriminations demeurent dans tous les domaines, au travail comme dans les assurances sociales. Cela tient au fait que les femmes continuent à être responsables à titre principal du travail domestique et familial, ainsi que de l’éducation des enfants. L’égalité sur le papier ne suffit plus. Les femmes en ont assez des listes d’attente pour une place en crèche, des emplois précaires, des temps partiels contraints, des retraites minables, du harcèlement sexuel et des forces réactionnaires contre l’avortement. C’est pourquoi les syndicats appellent hommes et femmes à se mobiliser le 14 juin 2011.


Portez la couleur violet-fuchsia
et écoutez radio Resistencia (93.8 FM)

r14h06 :r organisez des actions sur votre lieu de travail, des pauses prolongées, rassemblements

r17h30 :r manifestation rassemblement
zone piétonne du Mont-Blanc

r19h :r soirée festive aux Bastions

Visitez les sites !

Collectif genevois : www.14juin2011-ge.ch

Sur le harcèlement sexuel : www.non-c-non.ch

Sur l’égalité salariale : www.equality-salaire.ch

Sur la LEg : www.leg.ch