9 novembre 1932 - plus jamais ça

à la mémoire du 9 novembre 1932, pour la démocratie et la liberté

p.a. CGAS - Rue des Terreaux-du-Temple 6 - 1201 Genève

L’armée réprime, organisons-nous pour lui résister !

jeudi 16 décembre 2010 par Claude REYMOND

effectivement, la commémoration d’extrême-gauche du 9 novembre en 1972 était davantage basée sur l’antimilitarisme que sur le souvenir des événements et leur aspect anti-fasciste


La dénonciation du rôle de l’armée se développe partout

A l’école de recrues de Genève, les soldats se sont organisés pour critiquer leurs conditions de travail et dénoncer l’embrigadement qu’ils subissent. Ils ont fait circuler une pétition réclamant, non pas " la vie de château", mais :

  • des heures le sommeil en suffisance
  • la semaine de cinq jours
  • des pauses, des sorties garanties et pas d’arrêts disciplinaires pendant les week-end

La hiérarchie militaire a réagi violemment : 4 soldats ont été mis au secret pendant 3 semaines, puis inculpés, selon l’article. 99 du code pénal militaire, de "visées contre la discipline militaire".
A propos d’une action tout à fait légale, les autorités militaires n’ont pas hésité à intenter un procès d’intention aux recrues afin de décourager toute lutte antimilitariste.

A Lausanne, après un boycott de la cantine à cause de ses prix trop élevés, 2 compagnies ont été déplacées par surprise dans le canton de Glaris et maintenues sous régime disciplinaire, Dans la même caserne pour protester contre la mise aux arrêts injustifié d’une recrue, plusieurs soldats ont entamé une grève de la faim. L’Etat major a été obligé de libérer cette recrue, tout en cherchant à briser l’action des soldats en emprisonnant deux d’entre eux.

Ces deux événements montrent l’écho du mouvement antimilitariste dans les casernes : ce qui explique les silences prolongés et les explications tronquées du DMF.

Déjà à Aarau, un militant qui distribuait des tracts devant une caserne a été condamné à 5 mois de prison ferme.

A Zürich, les rédacteurs du journal antimilitariste « OFFENSIV » ont été arrêtés par la police fédérale et maintenus au secret pendant 36 heures.

Dans la Broye, c’est la population qui s’est mobilisée lors de l’inauguration d’une place de tir pour dénoncer l’emprise de l’armée sur la région.

De plus en plus nombreux, les travailleurs, les apprentis, les collégiens, les recrues se rendent compte que l’armée est en réalité dirigée contre eux.

DIRECTEMENT :

  • depuis 100 ans, elle est intervenue plus de 20 fois contre les mouvements populaires
  • il y a 40 ans, le 9 novembre 1932, l’armée n’a pas hésité, pour protéger un meeting fasciste, à tirer contre une manifestation, faisant 15 mors et 65 blessés.
  • elle se prépare à intervenir en faisant des exercices « contre »
    des jeunes chevelus et barbus… qui manifestent avec des travailleurs étrangers (cours de répétition, bat. Fus. 75, 1971)

INDIRECTEMENT :

  • pendant l’école de recrues et les cours de répétition l’armée, après l’école, organise l’embrigadement des jeunes : elle leur inculque le respect du chef pour les empêcher de s’organiser et de contester la domination des patrons et de l’Etat.
  • de plus, les officiers supérieurs occupent par leur origines sociales, la plupart des hauts portes dans la vie civile. Ils contrôlent « naturellement » les directions d’entreprises, bon nombre d’écoles et de rédactions…

MOBILISONS-NOUS, organisons-nous pour faire échec aux manoeuvres des militaires-patrons !

TRAVAILLEURS SUISSES : c’est en mobilisant une partie d’entre nous que l’armée a tiré en 1932 !

TRAVAILLEURS SUISSES ET IMMIGRES : c’est pour perpétuer votre exploitation, pour vous empêcher de lutter que l’armée se prépare à intervenir encore !

APPRENTIS ET COLLEGIENS : c’est pour vous apprendre à « travailler – produire - vous taire » que l’armée vous envoie 4 mois à l’école de recrues !

A BAS LA REPRESSION et la parodie de justice dans l’armée !

LEVEE DE L’INCULPATION des recrues en lutte contre l’embrigadement militaire !

SOUTIEN AUX REVENDICATIONS DES SOLDATS POUR PREPARER LA CAMPAGNE AUTOUR DU 9 NOVEMBRE 1932

MEETING

VENDREDI 6 OCTOBRE 1972 à 17h30

FOYER DE LA MAISON DES JEUNES

Rue du Temple 5

Comité de soutien aux revendications des soldats