Comité d’organisation du 1er Mai

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WALDER Nicolas Les Verts

dimanche 1er mai 2016

Chers amies chers amis,

Notre région connait depuis plusieurs années une croissance du PIB soutenue. Le nombre de millionnaires n’a cessé d’augmenter dans notre pays, au point qu’ils ne savent plus quoi faire de leurs capitaux. Cette situation, selon les théories économiques libérales aurait dû depuis longtemps nous apporter à tous richesse et prospérité.

Et pourtant, les chiffres du chômage stagnent à Genève depuis plusieurs années. C’est dire que ni les réformes libérales visant à faire porter la responsabilité sur les chômeurs eux-mêmes, ni celles des populistes visant à la faire porter sur les frontaliers et les étrangers n’auront aidé les nombreux genevois en recherche d’emploi.

Quant à la pauvreté et la précarité, elles n’ont cessé d’augmenter durant ces mêmes années, y compris pour de nombreux travailleurs dont les conditions se sont notoirement dégradées.

Comment expliquer dès lors que dans l’une des régions les plus prospère du monde nous n’arrivions pas à offrir un minimum de dignité et de solidarité à tous les habitant-e-s si ce n’est que le système libéral en place ne fonctionne pas. Que la recherche effrénée de profits et de croissance ne profite pas aux plus démunis.

C’est pourquoi les Verts soutiendront les syndicats afin de défendre les conditions des salariés, qu’il s’agisse des emplois du secteur public ou du privé. Car on le sait bien, lorsque les conditions du secteur public se détériorent, celles du secteur privé tendent également à régresser.

Nous continuerons également à porter des réformes visant à réduire la pénibilité et la dépendance au travail telles que la réduction du temps de travail, le congé parental étendu, la retraite anticipée ou encore le salaire minimum.

Et si ce système libéral exclut plus qu’il n’intègre, il est également responsable d’une destruction irrémédiable de notre environnement. En effet, pour assurer sa survie et répondre à l’avidité sans limites de quelques « happy few », il nous oblige à consommer toujours plus et ainsi à détruire chaque année un peu plus notre planète.

Et c’est dans un véritable cercle vicieux que nous a plongé ce système. Car autant le citoyen a besoin d’un emploi pour vivre, autant ceux-ci dépendent de la production et donc de la consommation.

Ainsi, et là se trouve le paradoxe de cette situation, si la réduction de notre consommation est la condition siné qua non pour assurer la préservation de notre planète, son application entrainerait, dans le système actuel, la disparition d’un nombre important d’emplois, condamnant encore plus de personnes à la précarité.

Devant un tel constat, les Verts entendent défendre des réformes ambitieuses qui remettent autant en question notre société de consommation ou la répartition des richesses que la place du travail dans la société.
C’est ainsi que nous nous engageons à promouvoir des emplois durables tels que portés par notre initiative fédérale pour une économie Verte qui sera soumise au peuple à l’automne prochain. Ce texte demande à notre gouvernement d’organiser concrètement la transition vers une économie durable et circulaire.

Mais c’est aussi par un soutien entier et sans limites à des réformes sociétales ambitieuses qui transformeront radicalement notre rapport au travail, à l’instar du Revenu de Base Inconditionnel qui vise à allouer à chacune et chacun de quoi vivre une vie digne et ce indépendamment de son accession à un travail rémunéré.

Oui chers ami-e-s, les défis liés aux nouveaux modèles économiques ainsi qu’aux limites écologiques, nous poussent à inventer des nouveaux rapports au travail et à la production.

En ce jour du 1er mai, il faut oser soutenir pour le 21ème siècle les réformes ambitieuses et courageuses dont notre société a besoin afin d’offrir dignité, sérénité et liberté à tous nos habitant-e-s !