Comité d’organisation du 1er Mai

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BLANCHET Marjorie UNIA

dimanche 1er mai 2016

Camarades du monde entier,

Cela ne vous aura pas échappé. Après la victoire contre le Personal Stop et les mobilisations sans précédents de la fonction publique, du secteur privé, culturel et associatif... Ce 1er mai 2016 est placé sous le signe de la lutte sur tous les fronts face à l’austérité et les coupes budgétaires orchestrées par un gouvernement de droite et d’extrême droite décomplexé et intransigeant qui entend préparer le terrain pour un énième cadeau fiscal aux entreprises avec sa 3è réforme des entreprises, la RIE III.

Cette politique néolibérale poursuit son massacre à grande échelle en prélevant des millions dans les poches de la majorité la plus pauvre pour en faire cadeau aux quelques plus riches privilégiéEs. Mais ces victoires de décembre sont autant de signes positifs pour toutes ces luttes qui nous attendent. Seule l’unité des usagers et des salariés, du public et du privé, du travailleur suisse et étranger à travers un front de lutte le plus large possible pourra créer un véritable rapport de force et renverser les attaques antisociales et inhumaines de ces toxicomanes accrocs à la croissance.

1. FRONT DE LUTTE CONTRE L’AUSTERITE : MANIFESTATIONS, REFERENDUMS ET… IPE

Les travailleurs sont les premières victimes des crises économico-politico-financières capitalistes qui les plongent dans l’austérité et la misère. L’Etat comprime, le patron triche, l’austérité saigne le peuple. Nous exigeons un travail décent pour une vie digne, où chacun puisse construire sa vie, s’émanciper et se réaliser. La politique néolibérale de plus en plus agressive de ces dernières décennies accentue inexorablement la précarisation de nos conditions de travail et de nos vies en attaquant aussi notre droit de manifestation et de grève. Cadeaux fiscaux perpétuels pour les entreprises, austérité mortifère pour les travailleurs. Pour mieux répartir la richesse que nous, travailleurs et travailleuses produisons, nous devons lutter ensemble. NON chers patrons, nous ne nous prostitueront pas sur le couloir des dictateurs néolibéraux et n’accepterons pas la moindre de leurs cacahuètes.

2. RENFORCER LES CONTRÔLES AU LIEU DE FERMER LES FRONTIERES

Partout en Europe, on désigne le travailleur étranger comme bouc émissaire, afin de justifier les discours xénophobes et la fermeture des frontières qui en découle. SDF, chômeur, ouvriers, paysans, immigrés, sans papiers, ils tentent de nous diviser pour que leur système continue à prospérer. Il s’agit de ne pas de tomber dans le jeu de la division de la droite et de l’extrême droite mais de se battre pour l’extension des conventions collectives, pour des conditions de travail dignes pour tous. Dans le contexte de la mise en œuvre sur l’immigration de masse de l’UDC, il est indispensable de renforcer les mesures d’accompagnement sur la libre circulation par l’amélioration de la protection de l’emploi et des salaires, en dénonçant les nombreux cas de sous-enchère patronale. Nous ne voulons pas d’une Europe ultra-néolibérale qui assèche les travailleurs et les monte les uns contre les autres. Ce que nous voulons, c’est une Europe sociale et solidaire. Face à ces politiques capitalistes nous, citoyens et travailleurs du monde entier, devons absolument renforcer la solidarité internationale et la justice sociale.

A Genève, nous voulons lutter pour obtenir plus de droits pour tous les travailleurs et travailleuses, mais également pour un renforcer les contrôles et les sanctions dans les entreprises envers les patrons crapuleux, seule réponse possible à la mise en concurrence des travailleurs.

3. IPE : UN ACCORD HISTORIQUE SUR L’INSPECTION DU TRAVAIL

En ce sens, ce 1er mai 2016 est aussi porteur d’une victoire syndicale historique en Suisse et en Europe, où Genève se positionne en pionnière : celle de la création de l’IPE, Inspection paritaire des entreprises. Grâce à une initiative syndicale, Genève renforce le contrôle des conditions de travail pour lutter contre la sous-enchère salariale, poursuivre et sanctionner les patrons responsables de la détérioration des conditions de travail. Pour la première fois, les syndicats auront une base légale solide pour défendre les quelques 240’000 salariés en obtenant le droit d’effectuer des contrôles dans les entreprises alors que les condamnations pénales pour violation de domicile s’étaient multipliées ces dernières années et que l’accès des syndicalistes aux places de travail s’était durci. Composée de 12 inspecteurs syndicaux et 12 inspecteurs patronaux, L’IPE est une entité de milice autonome qui a carte blanche et agit en complément de l’Office cantonal de l’inspection des relations du travail. Cet organe pourra agir dans n’importe quel secteur économique, avec ou sans CCT afin de détecter des cas d’infractions aux conditions de travail en favorisant une intervention rapide. Alors que jusque-là le ratio des contrôles était de 1 contrôleur pour 22’000 salariés, avec l’IPE, il sera désormais d’un inspecteur pour 10’000 salariés.

Cela ne passera pas sans une lutte pour une amélioration des conditions de travail et des salaires prévues dans les CCT, et sans dénoncer les politiques d’austérité et de précarisation de l’emploi des salariés des services publics et du secteur subventionnés en soutenant leurs luttes. C’est le mouvement ouvrier qui, avant le syndicalisme, donna sa force aux révolutions et fit tomber les monarchies. C’est ce même mouvement ouvrier, c’est vous cher-e-s, qui pouvez renverser le patronat exploiteur et oppresseur en le dénonçant aux syndicats, et à l’IPE. Cet organe fonctionnera pour vous, mais surtout par vous. Tant qu’on se bat c’est qu’on est debout et tant qu’on est debout on lâchera pas.

Travailleurs et travailleuses, camarades debout ! Et rejoignez l’énorme front anti-austérité à la manif du 28 mai !