9 novembre 1932 - plus jamais ça

à la mémoire du 9 novembre 1932, pour la démocratie et la liberté

p.a. CGAS - Rue des Terreaux-du-Temple 6 - 1201 Genève

NON à l’armée pour l’EURO-FOOT 2008 !

lundi 12 novembre 2007 par Claude REYMOND

allocution prononcée par Tobia Schnebbli pour le GSsA

NON à la militarisation des tâches civiles !

Plus de sécurité, c’est plus de solidarité, plus de droits sociaux, plus de respect pour la terre et pour tous ses habitant-e-s …

G8 d’Evian, WEF de Davos, gardes d’ambassades à Zurich, Berne et Genève, Swisscoy au Kossovo : depuis 2002, les militaires suisses ont prêté en moyenne près de 500’000 jours de service par année en différents "engagements" sécuritaires. C’est 3 à 4 fois plus que pendant les années 1990. Et le plus gros engagement de la troupe nous attend en juin 2008, quand 15’000 militaires seront mobilisés pour l’EURO-Foot de l’UEFA.

La militarisation, danger pour la démocratie

Cette tendance à la militarisation de tâches civiles est un danger pour toute société démocratique. Non seulement pour le risque accru de tragédies comme celle que nous commémorons le 9 novembre, mais surtout parce que l’engagement de l’armée porte à traiter tout manifestant ou opposant non pas comme un citoyen mais comme un ennemi, un supposé casseur ou hooligan, qu’il faut affronter et contrôler avec des moyens y compris militaires.

Pour toute démocratie, le danger de la militarisation de la "sécurité intérieure" est d’autant plus fort dans le contexte actuel qui est marqué par la société à deux vitesses avec les inégalités et les phénomènes d’exclusion qui ne cessent de s’aggraver.

Non à l’armée à l’Euro-Foot 2008

Le GSsA demande au Conseil d’Etat et au Conseil administratif de Genève de renoncer à l’engagement de l’armée lors de l’Euro-Foot 2008. Cette intervention de l’armée constituerait une légitimation très dangereuse de la militarisation de la sécurité intérieure.

Demain, c’est l’armée pour les fans de l’Euro-Foot …Après-demain, ce sera l’armée pour les maçons en grève, les altermondialistes ou tout autre citoyen-ne luttant pour ses droits.

"Plus de sécurité"

Nous savons tous que ce slogan a eu beaucoup de succès lors des dernières élections. Aujourd’hui c’est à nous, nous qui sommes réunis pour se souvenir du massacre du 9 novembre 1932, de prendre la responsabilité de tout faire pour que le besoin de sécurité ne soit plus le prétexte ni pour continuer dans les politiques d’exclusion, ni pour renforcer les outils de répression et de contrôle, policier et militaire.

C’est à nous de montrer et de prouver que plus de sécurité, ça ne passe pas par plus d’exclusion ni par plus de contrôle et de répression policière et encore moins militaire, mais que ça doit passer par plus de solidarité sociale et internationale, par plus de droits sociaux pour tous et toutes, par plus de respect pour toute la terre et tous ses habitant-e-s.

GSsA Genève, 9 novembre 2007 – ts
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