9 novembre 1932 - plus jamais ça

à la mémoire du 9 novembre 1932, pour la démocratie et la liberté

p.a. CGAS - Rue des Terreaux-du-Temple 6 - 1201 Genève

Le Brécaillon, janvier 1993

Bulletin de l’Association du Musée militaire genevois

vendredi 16 novembre 2007

Nous remercions Richard Gaudet-Blavignac de nous autoriser à pubier ici son article dès le 16-11-2007

LE 9 NOVEMBRE 1932

Rarement une intervention de l’Armée créa dans notre pays un choc pareil à celui du 9 novembre 1932 à Genève. Aujourd’hui encore évoquer le "9 novembre" provoque des réactions passionnées, donc subjectives, qui révèlent à quel point cet évènement a marqué la mémoire collective. Il est dès lors difficile pour l’historien d’aborder cet épisode avec impartialité et il ne peut le faire qu’avec une prudence extrême.

Les lignes qui suivent sont le fruit d’une étude des textes existants et surtout des témoignages recueillis il y a quelques années auprès des témoins et des acteurs qui ont vécu l’évènement, tant du côté de l’armée que des manifestants(*).

Ces témoignages ont été, bien sûr, autant que faire se pouvait, recoupés et contrôlés. Il se peut qu’ils soient quelquefois incomplets, mais, en général chacun des "interviewés" a fait effort pour ne relater que ce qu’il avait vu ou
fait avec, nous devons le reconnaître, un grand souci d’exactitude.

(*) Citons l’excellent ouvrage récemment paru : "Un coup...tirez bas...Feu ! Genève, 9 novembre 1932" de Georges KLIEBES Ed. Slatkine, Genève, 1992. C’est avec l’auteur que ces témoignages ont été recueillis.

...

Pour conclure, relevons que les évènements genevois furent abondamment décrits et qu’on les a largement commentés et étudiés dans les milieux militaires. Deux aspects ont été plus précisément abordés :

Tout d’abord, l’intervention de l’armée en cas de troubles. Elle ne doit être envisagée que dans les cas les plus graves et en toute dernière extrémité. En tout cas, en toute connaissance de cause, la troupe étant instruite particulièrement sur sa mission et les limites de celle-ci.

Ensuite, la tactique employée le cas échéant. Elle doit être minutieusement étudiée et adaptée, tant dans les moyens que dans le dispositif choisi, à la situation donnée. L’évolution de cette dernière devant être constamment connue dans ses détails par les responsables grâce à un système de liaisons qui ne laisse pas de place à l’improvisation.

Richard GAUDET-BL.



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