Comité de lutte pour les droits syndicaux aux TPG

animé par les trois syndicats actifs de l’entreprise SEV-TPG, Transfair-TPG et ASIP-TPG

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Licenciement ordinaire d’un salarié ordinaire

vraiment ?

Depuis plusieurs jours la direction de TPG explique à qui veut l’entendre que le licenciement de Didier Burkhardt est l’aboutissement d’une longue dégradation des rapports de travail (voir informations du 10 mai 2007 - info de la direction).

Nous apportons ci-après un autre éclairage aux différentes sanctions formulées à l’encontre de notre collègue.

La première mesure disciplinaire eu 2004 octroyée avec sursis, suite à mobilisation de l’ensemble du service technique. Pourquoi, les collègues se sont mobilisés à l’époque pour dénoncer une sanction disproportionnée, par rapport à la "faute" commise ?

En effet, les équipes de maintenance qui travaillent le dimanche organisent elles-mêmes le repas de midi et cela tant pour des raisons pratiques, aucun restaurant n’est ouvert dans les environs, que par tradition.

Ce dimanche là, Didier et un autre collègue préparaient les repas et durant le temps de travail ils ont osé faire la vaisselle. Nous ne dirons rien sur une fête organisée durant le temps du travail par des représentants de la direction à la même époque.

Quant à la deuxième mesure disciplinaire en 2005, Didier a annoncé spontanément avoir commis une erreur ; sans cette annonce, personne n’aurait pu savoir qu’il était responsable du problème technique survenu à un véhicule. Faute commise sur un nouveau véhicule et sans qu’aucune instruction n’est été donnée. Si la faute commise après 22 ans de travail était grave mais sans conséquence grave pour les TPG, le dommage était de Fr. 4’000,- bien moins chère que certains horaires publiés par les TPG avec des erreurs. Bien moins que de confondre les Euros et les francs suisses lors de commandes de bus…

Les mesures prétextant le licenciement sont connues, vous pouvez consulter les résultats de l’enquête disciplinaires.

Qu’est-ce qui nous fait penser qu’il ne s’agit pas d’un licenciement ordinaire provoqué par un collaborateur "peu scrupuleux voir incompétent".

D’une part, le fichage et la surveillance des moindres faits et gestes de Didier Burkhardt. Nous en voulons pour preuve les commentaires échangés entre deux directeurs à son égard en tant que délégué du personnel auprès du Conseil d’administration avant son entrée en fonction et figurant dans son dossier.

Ensuite, les pressions exercées par le président du Conseil d’administration afin que Didier renonce à siéger au Conseil d’administration. Nous vous invitons à lire les courriers échangés à ce sujet : son syndicat dut confirmer la validité de l’élection ; puis face à un certain l’autisme, il fallut encore faire acte de procédure… c’est édifiant.

Un mois après avoir quitté sa fonction d’administrateur, une enquête disciplinaire est lancée contre Didier Burkhardt conduisant à son licenciement.

D’autre part, il faut placer le licenciement de notre délégué et représentant de travailleurs dans un contexte de lutte anti-syndicale, tant de la part des bourgeois que du Conseil d’administration et de la Direction des TPG.

Qui s’est opposé avec succès en 2005 à une proposition parlementaire permettant une privatisation rampante des TPG ?

Qui s’oppose à une concurrence sauvage avec l’introduction d’appel d’offres pour les lignes transfrontalières sans aucun critères sociaux ?

Qui s’oppose à une détérioration du statut ?

Qui s’oppose à une politique populiste du parti démocrate Chrétien (PDC) demandant une baisse des salaires de son personnel ?

Nous constatons que le licenciement de notre délégué syndical n’est que la pointe de l’iceberg afin de tenter de réduire au silence les syndicalistes et annihiler la capacité de résistance des salarié-es des TPG.

Publié le mardi 15 mai 2007 à 22:02 par Christian FANKHAUSER