Communauté genevoise d’action syndicale

Organisation faitière regroupant l’ensemble des syndicats de la République et canton de Genève

Rue des Terreaux-du-Temple 6 - 1201 Genève

iban CH69 0900 0000 8541 2318 9

FICHE 1 : POPULATION

mardi 20 mai 2008

Constat

Répartition de la population dans l’agglomération

En 2005, l’agglomération franco-valdo-genevoise (FVG) comptait 769’000 habitants, dont 57% dans le canton de Genève (438’000 hab.), 10,3 % dans le district de Nyon (79’000 hab.), 11,1 % dans l’Ain (85’000 hab.) et 21,6% en Haute-Savoie (166’000 hab). Avec un taux de croissance de 1,2% par an ; à la fin 2007, cela représente environ 787’500 habitants.

Un périmètre en évolution

Depuis le 1er janvier 2008, le district de Nyon a été augmenté des communes de l’ancien district de Rolle (à l’exception de la commune d’Allaman) et de trois communes auparavant rattachées au district d’Aubonne. Le périmètre de l’agglomération évoluera certainement dans un futur proche (Thonon, etc…)

Croissance démographique dans la zone d’emploi du Genevois

Dans la zone d’emploi du Genevois (à cheval sur l’Ain et la Haute- Savoie), l’estimation INSEE de la population des ménages (hors personnes vivant en communauté) au 1er janvier 2005 fait état d’une progression annuelle moyenne de + 1,8% depuis 1999. Côté suisse, le district de Nyon n’est guère en reste (+ 1,7% pour la même période) et, depuis 2005, la croissance de sa population se poursuit allègrement (+ 2,3% chaque année).

A Genève en 2007

Au cours de l’année 2007, la population résidante du canton de Genève a augmenté de 2’278 personnes, soit une croissance de 0,5% (contre 1% en 2006) et s’établit à 447’584 habitants à fin décembre 2007. Cette évolution s’inscrit dans une période de croissance démographique assez fluctuante. En effet, après avoir connu une forte croissance démographique de 1999 à 2003 (environ + 5’800 personnes en moyenne par an), le canton de Genève est, depuis 2004, dans une période de croissance moindre. En 2007, l’augmentation de la population s’explique par un solde migratoire (excédent des arrivées sur les départs) relativement faible (+ 447) et un solde naturel (excédent des naissances sur les décès) élevé (+1’831). L’étude des migrations montre que ce sont principalement des personnes de moins de 40 ans qui s’installent dans le canton, alors que des personnes plus âgées, surtout de 50 à 69 ans, le quittent.

Résidants helvétiques et résidants étrangers à Genève

Fin 2007, le canton de Genève compte 276’211 résidents suisses (61,7%) et 171’373 résidents étrangers (38,3%). La population originaire de l’UE à 27 représente 64,7 % de la population étrangère totale. Les pays les plus représentés sont le Portugal (32’294 hab.), la France (22’026), l’Italie (20’168), l’Espagne (13’809), le Royaume-Uni (6’407), l’Allemagne (5’061), les Etats-Unis d’Amérique (4’463), le Kosovo (4’364), la Russie (2’968) et le Brésil (2’507).

La migration du centre vers la périphérie et de la périphérie vers le centre
Il reste toujours difficile d’avancer un chiffre sur l’effectif global de la population qui s’installe à la périphérie de l’agglomération. Néanmoins, on peut considérer que depuis l’an 2000, environ 2’000 « Genevois » s’établissent dans la proche région frontalière française chaque année et 1’500 dans le district de Nyon. Cette émigration concerne principalement les familles.
On observe aussi un mouvement, plus faible, vers le centre de l’agglomération. Ces nouveaux résidents du canton de Genève viennent du district de Nyon et parfois de France voisine. Concernant cette dernière provenance, le phénomène est anecdotique jusqu’en 2002. A partir de cette date, la transformation des permis de frontaliers en autorisations de séjour tend à augmenter. Toutefois, l’ordre de grandeur est modeste : dans les 300 en 2006.

La composition des ménages à Genève

En 2000, un tiers des ménages privés du canton de Genève sont des ménages familiaux avec enfant(s), dont plus de 46% comptent un seul enfant et 41% deux. A peine 13% d’entre eux ont trois enfants ou plus. La taille des ménages privés ne cesse de diminuer, elle est passée de 2,47 personnes en 1970 à 2,11 en 2000. La proportion de ménages monoparentaux progresse, elle est passée de 5% en 1970 à 7% en 2000. Cette année-là dans 86% des ménages monoparentaux, la personne de référence était une femme. Le taux d’activité des parents diminue quand le nombre d’enfants augmente.
Le vieillissement de la population est suffisamment connu pour être seulement rappelé ici.

Enjeux

La croissance démographique de la région à travers le solde migratoire est certainement dopée par les avantages comparatifs qui jouent en sa faveur. Il s’agit d’un phénomène qui échappe aux pouvoirs politique et économique de la région, mais qui pose le problème de l’aménagement du territoire dans un ensemble plus vaste que celui de la région.

L’identification des populations à risque et surtout à risques associés (par exemple familles non francophones, monoparentales avec plusieurs enfants, dont le répondant est peu qualifié) est nécessaire pour la définition de politiques de prévention de la précarité.

Propositions du Livre vert CLE – CEST

- Afin de renforcer la cohésion sociale, nous proposons de réaliser un état des lieux concernant les phénomènes de précarité et d’exclusion dans l’agglomération. Pour ce faire il faudra disposer d’une base de données statistiques et institutionnelles mises à jour régulièrement.

PS:
Pour en savoir plus…
 
Sur le revenu disponible en Suisse :
Crédit Suisse - Juin 2006 - Le revenu disponible en Suisse : Tout déduit, que reste-t-il aux ménages ?
Sur les salaires à Genève et en Suisse :
ftp://ftp.geneve.ch/statistique/compresse/2008/geneve_cp_2008_02.pdf
 
Sur les salaires en France :
Comparaisons européennes :
"Standard de Pouvoir d’Achat – SPA"(Source Eurostat – Fondation Robert Schuman - Questions d’Europe No 43 30/10/2006)