Comité d’organisation du 1er Mai

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des CCT pour plus de droits

lundi 21 avril 2008 par Claude Reymond

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Cela fait des décennies que la droite de ce pays attaque frontalement les droits des travailleuses et travailleurs en saccageant les assurances sociales, en facilitant les restructurations favorables au capital financier, en précarisant les statuts de la fonction publique et des entreprises para-publiques, tout cela en bafouant les droits syndicaux dans les entreprises.

Malgré les résistances, la droite et le patronat s’attaquent maintenant ouvertement à ce qui est sensé combler les lacunes de la législation sociale : les conventions collectives de travail.

Les organisations syndicales ont privilégié pendant longtemps la réglementation des conditions de travail par le biais de conventions collectives parce que les dispositions légales sont minimalistes et guère à l’avantage des salariés.
La faiblesse du droit du travail suisse en est la cause et cela a eu pour conséquence que la législation ne fut pas vraiment améliorée.

Les questions des salaires minima, de l’assurance perte de gain en cas de maladie ou de la protection contre le licenciement ne sont en général réglées de manière satisfaisante que par voie conventionnelle : les lois en la matière restent particulièrement lacunaires, sinon inexistantes.

La lutte dans le secteur du gros œuvre de la construction pour sauver la convention collective est un épisode significatif dans la résistance à une offensive plus généralisée venue du patronat. Par tout le pays et dans tous les secteurs, une partie des employeurs s’inspire d’ailleurs volontiers des thèses néolibérales et anti-syndicales préconisées par la droite.

Aujourd’hui, seul-e un-e salarié-e sur deux est soumis-e à une CCT ou bénéficie d’un statut de droit public. Même si les conventions collectives ne s’appliquent qu’à la moitié des salarié-e-s en Suisse (mais seulement 1 femme sur 3, et 1 salarié-e sur 3 CCT avec salaires minimaux), elles restent, à ce stade, l’instrument le plus important pour régler collectivement les conditions de travail et réglementer ce que les lois sociales ne font pas.

rDepuis toujours, le patronat essaie de régler les rapports de travail à l’interne dans l’entreprise, en excluant les syndicats et de façon individuelle.
Mais on constate aujourd’hui une tendance accrue et forte à nier le collectif dans les rapports de travail, afin de diviser les salarié-e-s et et de jouer les intérêts des un-e-s contre ceux des autres.
r

De nombreuses luttes témoignent des résistances des travailleuses et travailleurs, et de leurs organisations. Ainsi les syndicats, les partis de gauche et les mouvements sociaux ne doivent pas rester les bras croisés.

Il faut résister et développer les conventions collectives et les statuts de droit publics, conclure des CCT dans les secteurs où elles n’existent pas, les rendre obligatoires afin que l’ensemble des salarié-e-s (et non les seul-e-s signataires) y soient soumis-e-s. Il en va de l’intérêt de chacune et de chacun que des conditions correctes de travail, y compris et en particulier les salaires, soient fixées pour chaque rapport de travail.

Les conventions collectives de travail doivent être un des instruments permettant le progrès social - déterminant des « règles du jeu » dans le cadre de la libre circulation des personnes - et garantissant ainsi davantage de droits pour les travailleuses et travailleurs et leurs représentant-e-s.



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