9 novembre 1932 - plus jamais ça

à la mémoire du 9 novembre 1932, pour la démocratie et la liberté

p.a. CGAS - Rue des Terreaux-du-Temple 6 - 1201 Genève

75e anniversaire du 9 novembre 1932

mercredi 31 octobre 2007 par Claude REYMOND

Le 9 novembre 1932, il y a 75 ans, l’armée suisse tire sans sommation contre des manifestants protestant contre la tenue d’un meeting fasciste, treize personnes sont tuées sur la plaine de Plainpalais. Nous avons un devoir de mémoire.

se souvenir et agir

vendredi 9 novembre 2007 à 17h30 sur la Plaine de Plainpalais

allocutions près de la Pierre

vin chaud & soupe & musique

18h34 hommage par citation

des treize victimes du 9 novembre 1932

Pourquoi cette commémoration ?

Chaque année, le 9 novembre au soir, si vous passez au bout de la Plaine de Plainpalais, vous nous apercevrez dans la fraicheur de la nuit nous pressant les uns contre autres à la recherche d’un peu de chaleur humaine. Tous les ans, entre vin chaud et soupe à l’oignon ce petit groupe commémore la fusillade de 1932. Ce jour-là l’armée a tiré contre une manifestation anti-fasciste et fait 13 morts et 70 blessés.

Sur la plaque commémorative est écrit « plus jamais ça ! », mais chaque année l’actualité offre malheureusement de nouvelles justifications à cette commémoration.

Des guerres toujours plus meurtrières, des conflits sociaux toujours plus âpres, la Liberté bafouée partout, la survie de notre espèce mise en péril par un système économique destructeur, les raisons ne manquent pas pour qu’une nouvelle fois des gens de bonne volonté se retrouvent pour dire leur inquiétude et leur désarroi face à un monde de plus en plus inégalitaire.
Ce soir-là treize personnes sont mortes, inutiles victimes d’une fusillade criminelle, mais ce n’est pas seulement la nécessité de mémoire qui nous pousse année après année à revenir sur les lieux d’un crime dont personne n’a jamais eu à rendre compte.

C’est aussi et surtout pour redire notre volonté de justice sociale. En ces temps troublés où le patronat arrogant se permet de remettre en cause les conventions collectives de travail, notamment dans le bâtiment...

Le temps n’est plus où les patrons pouvaient impunément imposer des cadences d’enfer, des salaires de misère, des conditions inhumaines de travail, et nous n’acceptons pas qu’ils veuillent imposer un nivellement par le bas.

Rendre hommage aux victimes du 9 novembre, à ces personnes qui ont payé de leur vie la nécessité de ne pas laisser la haine s’imposer, consiste donc à réaffirmer notre solidarité avec tous ceux qui luttent pour leur dignité et leurs droits dans un monde de moins en moins démocratique.

Cette année l’UDC, ce parti dangereusement antidémocratique a fait une campagne qui n’est pas sans rappeler celle des responsables de la tuerie de Plainpalais. Il a aussi accaparé l’identité suisse pour en faire l’emblème du racisme et de la xénophobie. Nous ne nous reconnaissons pas dans cette identité-là. Et si nous sommes encore une fois le 9 novembre au soir autour de la Pierre, c’est aussi pour rappeler les valeurs d’entreaide, de solidarité et d’ouverture qui sont les nôtres et que nous voulons imprescriptibles.

Si les valeurs que nous défendons sont également les vôtres, rejoignez nous le 9 novembre à partir du 17 heures 30 près de la Pierre.