Communauté genevoise d’action syndicale

Organisation faitière regroupant l’ensemble des syndicats de la République et canton de Genève

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réussirons-nous à faire respecter ce vote ?

lundi 8 octobre 2007 par Claude REYMOND

Intervention du secrétaire de la CGAS au cours de la conférence de presse du 8 octobre 2007 en faveur de l’inscription au budget 2008 d’une ligne qui garantisse la réalisation de l’initiative 125.

Les rentes de l’AVS, de l’AI ou le subventionnement des structures de santé sont des prestations résultant de la mutualisation de la couverture sociale des risques, mutualisation de la satisfaction des besoins de la classe laborieuse, mutualisation imposée par elle au « système ». Ces prestations sont du salaire indirect.

La valeur qui permet leur financement est produite quotidiennement par cette classe, soit dans le rapport salarié soit par son travail gratuit et non rémunéré ou non reconnu. Son activité génère depuis plus de 50 ans - grâce à la formidable augmentation de la productivité sociale du travail - un surplus social constant.

Mais, depuis plus d’une décennie, on doit constater l’émergence de mesures visant à réduire les mutualisations sociales dans les économies occidentales : il s’agit pour le capitalisme « moderne » de réduire encore une fois les coûts de reproduction de la force de travail.

CE que les patrons industriels et les bourgeoisies nationales avaient dû consentir - principalement au lendemain de la seconde guerre mondiale pour reconstruire, les actionnaires propriétaires du capital financier et mondialisé - intéressés qu’au seul profit immédiat - entendent se LE réapproprier.

Ainsi, en Suisse, l’âge donnant droit à l’AVS fut relevé pour les femmes, l’intérêt du rendement des avoirs LPP diminué, les primes d’assurances augmentées et la participation de l’Etat aux structures de soins de santé réduite.

L’initiative 125 a été une réplique de la population genevoise aux effets du démantèlement des mutualisations au niveau fédéral.

Et la substance pour rémunérer les exigences de cette loi existe, mais les autorités rechignent. Elles tentent de se soustraire à leur devoir de mettre à contribution les moyens d’affecter la part de richesse sociale nécessaire à la mise en oeuvre de la décision adoptée en mars 2007 par la population genevoise, en augmentant les ressources allouées « pour une meilleure prise en charge des personnes âgées en EMS ».

Nous devons les contraindre à respecter la volonté des citoyennes et citoyens.

La manifestation du 11 octobre devrait y contribuer.

Toutefois

Il est utile de le rappeler : les tâches et services assumés dans les EMS par leurs personnels sont de notre point de vue comptable des ACTIFS et un PLUS pour la société... Tous les intervenantes et intervenants à cette conférence de presse en ont témoigné.

Dès lors, il conviendrait dans le cadre des prochaines élections

  • de sanctionner les politicien-ne-s qui déclarent que le travail dans les EMS « c’est une dépense » ou qui considèrent que le personnel s’y tournent les pouces !
  • d’écarter des organes législatifs ou gouvernementaux celles et ceux qui ostensiblement déclarent refuser de réduire la part de spoliation dont est victime la classe laborieuse !