Communauté genevoise d’action syndicale

Organisation faitière regroupant l’ensemble des syndicats de la République et canton de Genève

Rue des Terreaux-du-Temple 6 - 1201 Genève

iban CH69 0900 0000 8541 2318 9

mesures de lutte aux Mouettes genevoises !

lundi 10 septembre 2007

Réunis en assemblée, les pilotes ont clairement exprimé la rupture des liens de confiance avec leur direction. De nombreux pilotes sont épuisés et sont en arrêt maladie. A cette occasion, les pilotes nous ont avisé que la direction formait des nouveaux pilotes. Au pied du mur, les pilotes ont voté des mesures du lutte. Actuellement, 80% des pilotes SMGN sont syndiqués au SEV.

Résumé (faits marquants)

Au milieu de l’année 2004, une pilote et la répartitrice de la SMGN contactent le SEV, Syndicat du personnel des transports, essentiellement pour vérifier le respect de la Loi sur la durée du travail et son ordonnance. Le SEV découvre alors des conditions de travail largement en dessous de la moyenne de la branche de la navigation en Suisse. En effet, les salariés sont payés entre 18.- et 20.- de l’heure et n’ont que 30 resp. 35 heures de travail hebdomadaires garanties. Nous avons également constaté des contrats de travail pour le moins inhabituels (non paiement du salaire en cas de mauvais temps, formation à charge des salariés, etc.) Dès lors et jusqu’à aujourd’hui, avec l’appui des pilotes syndiqués, le SEV s’est engagé pour améliorer les conditions de travail des pilotes.

A plusieurs reprises, le SEV a tenté en vain d’amener la direction SMGN à la table des négociations. Le SEV aurait souhaité la création d’un partenariat social à l’image de celui qu’il entretient avec toutes les compagnies de transport public. Nous avons dû constater avec regret que la direction SMGN ne partageait pas notre vision. Nous avons finalement obtenu un rendez-vous en janvier 2006. A ce moment, environ 50% des pilotes SMGN étaient affiliés au SEV. Lors de cette rencontre, la direction a exprimé ses vives réticences à négocier avec le SEV n’en voyant pas l’utilité, les problèmes se réglant en famille selon le directeur M. Roland Charrière. Pis encore, la direction a insisté pour connaître le nom des salariés affiliés au SEV ce que nous avons, bien entendu, refusé. Une véritable chasse aux sorcières fut livrée à la suite de cette séance. Plusieurs pilotes ont subis des pressions directes et indirectes. Nous pouvons citer en exemple deux pilotes, ne cachant pas leur affiliation au SEV, qui se sont vus privés de la prime de fin d’année et ont subi des pressions psychologiques.

Le SEV est intervenu auprès du Conseil d’Etat pour dénoncer cette situation inacceptable dans une entreprise largement subventionnée (1,9 mio par an). Après avoir rencontré une forte délégation des pilotes au début 2007, le département du territoire a constaté l’ampleur du problème et a décidé de conclure un avenant au contrat de prestation en y incluant des mesures sociales (fin juin 2007). Dans le courant du mois de juillet, le SEV a envoyé les revendications du personnel en relation avec les exigences du Conseil d’Etat. En réponse à notre courrier, la direction SMGN a refusé d’entrer en matière sans obtenir des excuses préalables du SEV. Le SEV s’est déclaré prêt à en discuter de vive voix en préambule à la négociation car les pilotes demandent aussi des excuses de leur direction. En conclusion, la direction SMGN refuse toujours de négocier sous divers prétextes (excuses, choix du négociateur syndical, etc.). Pour le SEV, il s’agit clairement de subterfuges pour repousser les négociations. Merci pour votre soutien.