Communauté genevoise d’action syndicale

Organisation faitière regroupant l’ensemble des syndicats de la République et canton de Genève

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NON au bradage des biens publics

Votez 3 X NON au transfert des actifs des TPG, de l’AIG et des SIG

mardi 29 mai 2007 par Claude Briffod

Une étape supplémentaire est engagée dans la stratégie permettant une privatisation des TPG, de l’Aéroport (AIG) et des SIG avec les trois
projets de lois soumis aux citoyennes et citoyens genevois.

Le transfert des actifs, c’est la vente des bâtiments et infrastructures appartenant à l’Etat aux établissements concernés. L’expérience démontre (souvenez-vous des PTT) qu’il est bien plus facile de privatiser une entité publique propriétaire de ses infrastructures. Le transfert de celles-ci consacre le désengagement de l’Etat dans ces services publics
essentiels et le bradage des biens publics payés au total à hauteur
d’environ 2 milliards par les citoyens.

Transports Publics Genevois : NON à un cadeau empoisonné

Jusqu’à aujourd’hui les bâtiments utilisés par les TPG, financés par l’Etat,
ont été mis à disposition des TPG qui assurent une mission de ser-
vice public. Ceux-ci devront emprunter 70 millions pour les rache-
ter et financer leur entretien alors qu’ils n’ont pas les moyens de
supporter cette charge
.

Pour justifier ce transfert, ses promoteurs affirment que cela amènera plus de transparence et une meilleure gestion grâce à l’accès à la proprié
té. Comment oser faire croire que par le simple fait de posséder ses
bâtiments, on devient, comme par magie, de bons gestionnaires ?

Le remboursement de l’emprunt nécessaire augmentera les charges des
TPG. Ainsi, soit le prix des billets devra augmenter, soit l’Etat
consentira à augmenter sa subvention. Ces solutions paraissant
peu probables, l’Etat exigera sans doute des TPG de "faire plus
avec moins" et les mesures d’économies se feront sur les dos
des salarié-e-s des TPG et de leurs conditions de travail
.

Aéroport : NON au bradage des biens publics

Plus de 50 bâtiments, la piste, les infrastructures routières et les parkings de l’aéroport seront cédés pour un montant ridicule de 154 millions alors que ces constructions, qui sont propriété de l’Etat, sont estimés par des experts à un milliard. Le Conseil d’Etat cache cette expertise, ce que l’on comprend aisément.

Le but de l’opération est la préparation de la privatisation de l’aéro-
port. Il n’y aucune économie pour l’Etat, mais des actifs valant 1
milliard qui échappent au contrôle du pouvoir politique, le Grand
Conseil.

Le Conseil d’Etat reconnaît d’ailleurs que le transfert de la dette de 154 millions à l’aéroport est une opération blanche qui ne diminuera en rien
le déficit du budget de l’Etat. En effet, la part du bénéfice de l’aéroport
qu’il reçoit sera diminuée de moitié.

L’aéroport est un bien public qui appartient à la collectivité. Celle-ci doit en garder le contrôle. L’aéroport génère des recettes importantes pour
l’Etat qui doit les affecter aux besoins de la population.

SIG : NON à la remise en cause du service public

Les SIG sont chargés de la distribution de l’eau, de l’électricité, du gaz et du traitement des déchets. Le transfert des actifs des SIG, concerne l’u-
sine des Cheneviers, la STEP d’Aïre et les installations d’alimentation des eaux de la nappe phréatique de l’Arve pour un montant de 465 millions de francs.

Le transfert d’actif renforce l’autonomie de l’établissement dans un secteur ou les pressions pour la libéralisation et la mise en concurrence sont féroces. Les Chambres fédérales ont adopté dernièrement la nou-
velle loi libéralisant en deux étapes le marché de l’électricité faisant fi
du refus populaire de 2002. Perte de contrôle des collectivités pu-
bliques et ouverture à la concurrence, dans ce domaine là aussi,
signifie remise en cause des investissements nécessaires à un
service public universel à un coût accessible et égal pour tous.

3 X NON au bradage des biens publics