Communauté genevoise d’action syndicale

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Travailleur·euses contractuel·les de Montblanc : Conférence de presse publique et action devant le magasin de Genève

Communiqué de presse de la délégation de Sudd Cobas Prato Firenze

mercredi 11 septembre 2024

Ils voulaient éteindre notre voix ; aujourd’hui, nous sommes un choeur.

Nouvelle mobilisation à Genève devant le magasin Montblanc, alors que se tient dans la ville l’assemblée annuelle des actionnaires de Richemont (le fonds financier suisse propriétaire de la marque). Nous sommes accompagnés cette fois-ci par le syndicat bâlois IGA, les syndicats genevois via la CGAS, leur faîtière.

Les syndicats suisses ont décidé de s’associer à la lutte des travailleurs de Montblanc à Campi Bisenzio (Florence) contre l’exploitation et la délocalisation.

Une « réunion blindée » pour les actionnaires a été organisée à proximité. Une sorte de « zone rouge » a été mise en place par la police autour de l’hôtel Intercontinental. Impossible de s’en approcher, au milieu des arrestations arbitraires et des perquisitions menées depuis le matin à l’encontre des travailleurs, des syndicalistes et des militants. De nouvelles scènes de répression absurde de la contestation, comme celles déjà vues devant le siège de Richemont lundi 9 septembre dernier, à Bellevue dans le canton de Genève.

En attendant, parmi les conclusions votées par l’assemblée des actionnaires ce matin, on peut lire sur le site du fonds financier Richemont que « Pour chaque action A détenue par les actionnaires, Richemont versera 2750 francs (environ 2936 euros) de dividendes par action ». La date de paiement ? Le 23 septembre, le jour même où les employé·es de Campi Bisenzio risquent d’être laissés sur le carreau avec l’ouverture de la procédure de licenciement. Une arrogance tout à fait unique.

Le litige Montblanc reste emblématique de l’injustice sur laquelle repose l’industrie de la mode :

  • Des sacs vendus à plus de 1 000 euros, produits par des ouvrier·ères payés 3 euros de l’heure, et contraint·es de travailler en équipes 12 à 14 heures par jour.
  • Un fonds financier multimilliardaire qui délocalise la production lorsque les travailleurs, par l’intermédiaire du syndicat, obtiennent le respect de la loi et du contrat collectif national.
  • Une marque qui se targue de « responsabilité sociale » et de « politiques éthiques » et qui cherche à réduire au maximum les coûts de production en délocalisant la production à la recherche d’une nouvelle main-d’œuvre à exploiter.

Notre délégation retourne aujourd’hui en Italie pour poursuivre la mobilisation dans les prochains jours. La lutte se poursuivra jusqu’à ce que les travailleur·euses aient la garantie de conserver leur emploi dans la chaîne d’approvisionnement et de maintenir les conditions contractuelles obtenues après la syndicalisation.

Vous trouverez ci-joint un rapport détaillé sur le litige Montblanc et l’appel de la campagne « Shame in Italy ».

SUDD Cobas
Luca Toscano +39 3311292567
Francesca Ciuffi +39 3397028903

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Lien vers l’article de renverse : https://renverse.co/infos-locales/article/la-face-cachee-de-montblanc-soutien-aux-travailleurs-en-lutte-4635


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