Communauté genevoise d’action syndicale

Organisation faitière regroupant l’ensemble des syndicats de la République et canton de Genève

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NON A L’EMPLOI DES CIVILISTES PAR MANPOWER

lundi 9 décembre 1996 par Claude REYMOND

Genève, décembre 1996

c96.095

communiqué de presse

NON A L’EMPLOI DES CIVILISTES PAR MANPOWER

Depuis le 1er octobre 1996, la nouvelle loi sur le service civil, (LSC) est entrée en vigueur.

Après quasiment un siècle de luttes, les personnes ne pouvant concilier leur conscience avec le service militaire pourront enfin effectuer un service au profit de la société civile. La loi prévoit qu’ils pourront le faire dans le cadre de la santé, le service social, la conservation des biens culturels, la recherche, la protection de l’environnement, la coopération au développement ainsi que dans l’aide en cas de catastrophe et l’agriculture.

Le futur civiliste devra se faire « engager » par une institution publique ou privée.

L’OFIAMT a attribué l’organisation du service civil pour les cantons de Vaud, Valais et Genève, à l’entreprise MANPOWER S.A.

L’assemblée des délégué-e-s de la Communauté genevoise d’action syndicale (CGAS), réunie le 9 décembre 1996, refuse cette situation et demande au Conseil fédéral

  1. de suspendre immédiatement l’attribution à MANPOWER S.A de la responsabilité d’organiser le service civil ;
  2. d’ouvrir une procédure en vue d’une nouvelle attribution plus conforme ;
  3. de veiller à ce que les activités de l’organe de placement soient soumises à une commission tripartite, au sein de laquelle les syndicats pourront contrôler que le placement n’entraîne aucune conséquence négative sur le marché de l’emploi par une concurrence particulière en terme de conditions de travail ou de rémunération vis-à-vis des personnes en emploi ou en quête d’emploi. Il s’agira en outre d’éviter que le placement de civilistes entre en concurrence avec le placement des demandeurs d’emploi.

C’est de cette manière seulement que l’organisation du service civil pourra correspondre à l’idéal qui a suscité sa création, d’une part en respectant l’esprit et la lettre de la loi fédérale, et d’autre part en évitant des répercussions préjudiciables à la société civile elle-même.