Communauté genevoise d’action syndicale

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communiqué de presse de l’Union des étudiant-e-s de Suisse (UNES)

Le 17 novembre, souvenons-nous de l’importance de l’activisme estudiantin

jeudi 17 novembre 2016

Ce 17 novembre 2016 marque la journée internationale des étudiant-e-s. A cette occa- sion, l’Union des Étudiant-e-s de Suisse (UNES) insiste sur l’importance d’écouter leur voix. Elle rappelle également que chaque jour dans le monde entier, des étudiant-e-s se battent pour avoir accès à l’éducation, parfois dans des conditions extrêmement violentes.

Ce jour existe pour commémorer la répression meurtrière d’une protestation des étudiant-e-s de l’Université de Prague, en 1939, dont neufs meneurs ont été assassinés par les nazis tandis que plus d’un millier d’étudiant-e-s étaient déporté-e-s. Suite à cet évènement, le régime nazi ferme toutes les universités tchèques. C’était il y a 77 ans. Pourtant, la répression contre les étudiant-e-s et tout ce que ce statut implique – développer son esprit critique, participer à la vie démocratique – n’est pas qu’un vieux souvenir.

Dans notre pays, nous sommes loin de la situation de novembre 1939 à Prague. Mais n’oublions pas qu’un gouvernement qui, sous prétexte d’économie, coupe en premier lieu dans le budget de la formation supérieure, restreint l’accès à l’universitas, à la communauté de sa- voirs, au monde. Il coupe l’accès à l’éducation, au savoir et donc à la possibilité d’élever la voix. Ces choix de mesures d’austérité ne sont pas anodins et il est important de ne jamais baisser la garde. L’UNES demande donc que l’éducation ne soit plus la première cible des politicien-ne-s partout dans le monde. Nous avons besoin de la génération future, qualifiée, ouverte et éduquée.

La population estudiantine ne doit plus être vue comme un poids économique ou un corps contestataire. Elle est la relève. Dans le climat politique actuel, où les peurs les plus primaires guident les débats politiques, il est urgent de se souvenir que l’éducation est un bien fondamental pour la Suisse et le monde. Sans éducation, il n’y a pas de démocratie – ce n’est pas nouveau : tous les régimes autoritaires commencent par fermer les Universités. Au Brésil, au Mexique, en Syrie, en Turquie, en Afrique du Sud, les exemples sont malheureusement nombreux. Pour étouffer les voix contestataires, on enferme les étudiant-e-s et leurs professeur-e- s.

« En cette journée internationale des étudiant-e-s, nous demandons au monde politique suisse de considérer l’importance de la formation en Suisse et de considérer l’impact des récentes mesures budgétaires prises à l’encontre des hautes écoles. » dit Line Magnanelli du Comité exécutif de l’UNES. Il n’est pas trop tard pour changer le paradigme qui les conduit à systématiquement restreindre l’accès à l’éducation. « Au nom de tou-te-s les étudiant-e-s qui se battent chaque jour pour continuer à étudier, écoutez les voix des premier-ère-s concerné-e-s. »