Communauté genevoise d’action syndicale

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Plus de 12’000 manifestants à Berne pour l’égalité salariale

lundi 9 mars 2015 par Claude REYMOND

Les manifestants formant une mer de ballons roses et blancs sont partis de la Schützenmatte vers 13h30 ce samedi 7 mars, puis ont traversé la ville avant de rejoindre la Place fédérale. Dix représentantes d’organisations engagées y ont pris tour à tour la parole.

Chaque année, les femmes perdent au total 7,7 milliards de francs seulement parce qu’elles sont des femmes, ont-elles martelé, appelant à l’égalité salariale « ici et maintenant », slogan de la manifestation.

« 8000 francs par an, c’est l’argent qui nous manque aujourd’hui et qui nous manquera plus tard pour nos rentes de vieillesse. Il est temps que cela change », a réagi Charlotte Mosquera de l’Association suisse pour les droits de la femme.

« Nous ne voulons pas commencer par ’égaliser’ l’âge de la retraite », avant que l’égalité salariale ne soit appliquée, a renchéri Regula Rytz, co-présidente des Verts. Elle faisait allusion au projet « Réforme Prévoyance vieillesse 2020 » d’Alain Berset.

Pas un « su-sucre » mais une loi

De son côté, Babette Sigg, présidente des Femmes PDC a relevé que l’égalité salariale n’était pas « une obscure exigence » féministe, ni une « ’bonne action’ à l’égard des femmes » ou « un ’su-sucre’ qu’on leur donne », mais c’est un droit ancré dans la Constitution depuis 34 ans.

Les participants répondaient à l’appel de 48 organisations emmenées par Alliance F et l’Union syndicale suisse (USS) à l’occasion de la Journée internationale de la femme. Les sections féminines de tous les partis bourgeois étaient de la partie, à l’exception de l’UDC.

En amont de ce rassemblement, l’alliance a lancé un manifeste sur l’égalité salariale, signé samedi par presque 5000 personnes dont les anciennes conseillères fédérales Ruth Dreifuss et Micheline Calmy-Rey. Le texte est aussi soutenu par des hommes.

Environ 19% de moins

Les signataires ne veulent pas que sous prétexte du franc fort et de la crise économique qui menace, les revendications des femmes passent une nouvelle fois de plus à l’as.

« A travail égal, salaire égal » est un droit fondamental qui est tout autant valable durant une année électorale que lors d’une crise monétaire, rappelle le texte. Il est d’ailleurs inscrit dans la Constitution fédérale depuis 1981 et dans la loi depuis 1996.

Or, selon les dernières études, les femmes gagnent environ 19% de moins que les hommes. Et 40% de la différence de salaire ne repose pas sur des critères objectifs. (ats/Newsnet)

(Créé : 07.03.2015, 16h59)