Communauté genevoise d’action syndicale

Organisation faitière regroupant l’ensemble des syndicats de la République et canton de Genève

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une chasse immorale

jeudi 4 septembre 2014 par Claude REYMOND

Le fonctionnement des caisses maladie privées est complètement paradoxal. Le but d’une caisse, c’est de pouvoir recruter des assuré-e-s à qui elle vendra des assurances complémentaires, qui lui sont extrêmement rentables. Pour ce faire – et puisque toutes les caisses offrent la même assurance de base – la caisse se doit de se démarquer de la concurrence par d’autres moyens. La seule possibilité qu’elle a, c’est de demander des primes d’assurance-maladie qui soient plus basses que ses concurrentes et de mieux se vendre en termes de publicité.

Il n’y a pas de miracle : pour pouvoir revendiquer des primes plus basses, elle doit limiter ses dépenses, en ayant des assuré-e-s e en bonne santé. Comme on l’a dit, des centaines de millions de francs sont investis dans le marketing pour attirer ce type de public.

Et qui reste sur le carreau ? Les personnes âgées et les malades chroniques, qui se retrouvent totalement boycottés par les caisses maladie. En effet, s’occuper de ce type de client créerait des dépenses beaucoup trop élevées pour la caisse, contrainte alors d’augmenter les primes et de perdre en concurrence.

Ce système est aberrant et contraire au principe fondamental de l’assurance maladie. La meilleure caisse est celle qui mise sur la qualité des soins et non celle qui évite les clients malades. Face à l’absurdité de la réalité actuelle, il n’existe qu’une solution : laisser aux caisses privées le soin de gérer leurs assurances complémentaires. Mais l’assurance sociale de base – obligatoire ! – ne peut être laissée en mains de privés assoiffés de bénéfices.

Faisons en sorte qu’une caisse publique voit le jour, dans laquelle tous les intérêts seront représentés, pour remettre au centre des préoccupations la qualité des soins et l’intérêt des patients.