Ce dimanche, le personnel de Gate Gourmet a entamé son 2ème jour de grève.

Ce dimanche, le personnel de Gate Gourmet a entamé son 2ème jour de grève.
Comme ils commencent leur piquet de grève à 3h du matin, heure de démarrage des activités dans l’entreprise, les grévistes lèvent le piquet en début d’après-midi pour tenir leur assemblée générale quotidienne.

Aujourd’hui, les grévistes ont vu hélas 2 de leurs collègues recommencer le travail, mais dans un même temps 2 nouvelles grévistes sont venir grossir leurs rangs.

Pour la première fois depuis le démarrage de la grève samedi matin, les grévistes sont allés au contact des voyageurs et des employés des autres entreprises, en traversant l’aéroport pour distribuer des informations.
La tonne de tracts n’a pas suffi à répondre aux demandes pressantes des personnes rencontrées, lesquelles ont exprimé un soutien exceptionnel.

Beaucoup d’employés de magasins, des CFF, de la pharmacie et bien entendus de l’aéroport ont clairement exprimés leur admiration pour ce combat jugé d’une légitimité incontestable.
Cet élan de sympathie s’exprime jusque dans les policiers qui surveillent la grève. Lorsque l’un d’eux a été informé que l’employeur avait licencié les grévistes pour leur imposer des conditions nettement péjorées, il a demandé en parlant de l’employeur : « Et il a aussi fourni la vaseline (sic) ? »

Un chauffeur de taxi, venu « apporter » un briseur de grève intérimaire, s’est arrêté au piquet pour déclarer son admiration du combat mené.

Lors de leur assemblée générale du jour, les grévistes ont décidé d’alerter les médias, parce que Gate Gourmet est en train de violer les règles de sécurité.
En effet, pour remplacer les grévistes, Gate Gourmet fait appel à du personnel intérimaire, dont un bon nombre ne dispose pas des badges aéroportuaires.
S’il faut un badge pour travailler à Gate Gourmet, c’est que le résultat du travail des employés finit dans les avions.
Un employé malintentionné pourrait très bien mettre en danger les passagers, voire l’avion tout entier.
Raison pour laquelle le badge n’est délivré qu’à des personnes répondant aux critères de sécurité (casier judiciaire vierge, questionnaires de sécurité contrôlés, etc.).
Or ce n’est pas le cas pour une grande partie des intérimaires remplaçant les grévistes, que l’employeur fait tout bonnement entrer par la porte des marchandises.
Le SSP a alerté samedi les services de l’aéroport, qui nous ont renvoyés sur la Police de sécurité internationale. Questionnée ce matin sur le piquet de grève, ladite police nous a renvoyés à l’OFAC (Office fédéral d’aviation civile). De guerre lasse, les grévistes ont donc alerté la presse, un article paraîtra dans la Tribune de demain (lundi).

Demain, les grévistes iront rencontrés leurs collègues des autres sociétés aéroportuaires, en distribuant des tracts lors de la pause de midi à toutes les cafétérias de l’aéroport.

N’oubliez pas d’envoyer des messages de soutien à l’adresse suivante :
http://www.sspta.ch/documents/soutien-grevistes-ggg.php

communiquepresseggg-14.09.13.pdf