Communauté genevoise d’action syndicale

Organisation faitière regroupant l’ensemble des syndicats de la République et canton de Genève

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votations du 24 septembre 2006

le savoir pour tous

Rousseau, Piaget et Claparède : leur projet aujourd’hui, et la tentation du renoncement

lundi 4 septembre 2006 par Claude REYMOND
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trois panneaux pour le rassemblement du 9 septembre 2006


**- Rousseau : généraliser l’instruction, condition de la démocratie

« Dans l’ordre naturel, les hommes étant tous égaux, leur vocation commune est l’état d’homme ; et quiconque est bien élevé pour celui-là ne peut mal remplir ceux qui s’y rapportent. Qu’on destine mon élève à l’épée, à l’église, au barreau, peu m’importe. Vivre est le métier que je lui veux apprendre. En sortant de mes mains, il ne sera, j’en conviens, ni magistrat, ni soldat, ni prêtre ; il sera premièrement homme : tout ce qu’un homme doit être, il saura l’être au besoin tout aussi bien que qui que ce soit ; et la fortune aura beau le faire changer de place, il sera toujours à la sienne. »

Le projet

« L’instruction publique doit aujourd’hui garantir une culture de base. L’école doit permettre à tous les élèves d’acquérir des savoirs solides, le sens des responsabilités et de la solidarité. C’est la condition d’une réelle égalité des chances à l’entrée dans la vie adulte et la voie d’accès à la citoyenneté, l’autonomie, l’emploi, la formation tout au long de la vie. » (www.former-sans-exclure.org)

Le renoncement

« Tout le monde ne peut pas sauter un mètre quatre-vingts. Tout le monde ne peut pas atteindre la même somme et la même base de savoir à 15 ans. » (www.arle.ch)

**- Piaget : croire que l’enfant est capable, condition de l’enseignement

« Le but principal de l’enseignement est de développer l’intelligence et surtout d’apprendre à la développer aussi longtemps qu’elle est capable de progrès. »

Le projet

« L’école obligatoire doit aujourd’hui affirmer l’éducabilité de tous. Les enfants sont différents, mais tous peuvent acquérir la culture de base, à condition que l’école tienne compte de leurs ressources et de leurs besoins, qu’elle pratique une pédagogie rigoureuse, différenciée, active, soucieuse de faire dialoguer les cultures et de donner du sens aux apprentissages. » (www.former-sans-exclure.org)

Le renoncement

« Partout domine l’idéologie que l’excellence est suspecte et que chacun possède toutes les compétences et toutes les capacités, quoi qu’il entreprenne. Cette pensée qui nie les limites tant de la génétique que de la société relève de l’égalitarisme doctrinaire. » (www.arle.ch)

**- Claparède : évaluer pour informer, condition de l’apprentissage

« L’école actuelle veut tout hiérarchiser ; ce qui importe avant tout, c’est de différencier. Une note basse ne saurait en aucun cas porter secours à une intelligence insuffisante. »

Le projet

« L’instruction de base doit aujourd’hui exclure l’exclusion. Tout au long de l’école obligatoire, l’effort doit porter sur les apprentissages et non sur la sélection. L’évaluation doit aider à apprendre et informer élèves et parents de la progression de chacun vers les objectifs. Elle ne doit ni classer, ni marginaliser, ni surtout humilier. Il faut donc viser une école pour tous, organisée en étapes pluriannuelles, sans sélection ni filières séparées. » (www.former-sans-exclure.org)

Le renoncement

« La note, c’est simplement le jeu de la vie. Aujourd’hui, celui qui est en échec, on le repêche. L’école essaie d’aplanir toutes les différences. Pour moi, on fait fausse route. Accepter le retour des notes, c’est accepter d’être ce que l’on est, que l’on soit bon ou moins bon. Accepter sa différence. Accepter l’échec. » (www.arle.ch)