Communauté genevoise d’action syndicale

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Communiqué de presse du 31 août 2006

Des moyens financiers accrus pour une formation efficace

vendredi 1er septembre 2006 par Claude REYMOND

La SEC Suisse exige une augmentation des dépenses de 10% pour la formation, la recherche et l’innovation. La clé de répartition actuelle des moyens sur les diffé-rents niveaux de formation doit être corrigée au profit de la formation profession-nelle et elle doit faire l’objet d’un contrôle au niveau de son efficacité.

L’engagement de la Confédération dans les domaines de la formation, de la recherche et de l’innovation doit impérativement être rapidement renforcé. Ne pas mettre les moyens nécessaires pour la formation qui constitue la plus impor-tante matière première de la Suisse serait fatal et constituerait réellement un mauvais signal vers l’extérieur. La formation et tout particulièrement la formation professionnelle est le garant de praticiennes et praticiens hautement qualifiés. Il s’agit d’investissements pour maintenir la compétitivité de la place économique suisse.

Une véritable guerre de tranchée est en train de se jouer entre les différents ni-veaux de la formation afin de se partager les subventions publiques. La forma-tion professionnelle est pourtant la moins bien lotie : bien qu’elle draine deux fois plus d’étudiants que les Hautes écoles, elle obtient nettement moins de soutiens financiers de la part des pouvoirs publics. Cette inégalité doit être impérativement corrigée, d’autant plus que les exigences légales ne sont absolument pas respec-tées. Le financement par les pouvoirs publics de 25% des coûts tel qu’il est exigé par la Loi sur la formation professionnelle n’est pas atteint. Il ne représente actuel-lement que le 17%. Une réduction à 22% comme le propose le Conseiller fédéral Pascal Couchepin ne sera jamais accepté par la SEC Suisse.

Pour que l’économie suisse conserve sa forte position sur le plan international, il faut qu’elle puisse disposer non seulement d’experts dans le domaine de la re-cherche et d’universitaires de haut niveau, mais aussi d’une main-d’oeuvre hautement qualifiée. Ceux-ci constituent la colonne vertébrale des PME et un avantage concurrentiel pour la Suisse dans un environnementglobalisé. Dans nos pays voisins, on constate déjà aujourd’hui une pénurie de main¬d’œuvre qui est dramatique pour l’économie. Ce n’est qu’en renforçant nos efforts dans le do-maine de la formation professionnelle que l’on pourra éviter ce problème.

En augmentant de 6% les subventions dans le domaine de la formation et de la recherche, cela ne permet de dégager que les montants absolument nécessaires pour participer intégralement aux programmes de l’UE dans le domaine de la recherche et de la formation. Il faut pourtant remplir enfin les exigences légales en matière de formation professionnelle et dans les Hautes écoles spécialisées. De plus, il s’agit de renforcer notre compétitivité internationale dans le domaine des hautes écoles. La SEC Suisse exige donc une augmentation de 10% des crédits pour la politique en matière de formation, de recherche et d’innovation.
Ces revendications sont liées à des exigences en matière de contrôle de la forma-tion. Avoir plus de moyens ne signifie pas forcément que la formation soit meilleure. Pour cette raison, il s’agit de procéder à une surveillance du système de forma-tion helvétique et d’y apporter des améliorations. Il s’agit de définir les objectifs recherchés de la formation et de mesurer les ressources déployées pour y arriver. Cette efficacité ne doit pourtant pas se limiter aux connaissances résiduelles, mais porter aussi sur leurs retombées sur l’économie suisse. Les compétences et qualifi-cations individuelles de la main-d’oeuvre doivent concorder avec les besoins du marché ; nos produits et prestations doivent être novateurs. Employés, entreprises et finalement aussi notre pays bénéficieront finalement d’une telle politique en matière de formation.

Pour tout
renseignement
complémentaire :

Mario Fehr, conseiller national et président de la SEC Suisse,
Natel 079 734 54 39

Valerio Agustoni, président de la commission de formation professionnelle Tel. 091 821 01 00

Edi Class, secrétaire général, Natel. 079 509 41 33

Luc Python, secrétaire central pour la Suisse romande,
Natel 079 355 45 89

Date 31 août 2006

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