Communauté genevoise d’action syndicale

Organisation faitière regroupant l’ensemble des syndicats de la République et canton de Genève

Rue des Terreaux-du-Temple 6 - 1201 Genève

iban CH69 0900 0000 8541 2318 9

Sans nous pas de Suisse

18 décembre = journée internationale des migrantes et migrants

jeudi 15 décembre 2011

parmi les différentes actions sur ce thème :


Cercle de silence

Quand il n’y a plus respect de l’autre, de l’étranger, mais méfiance ; quand il n’y a plus équité mais inégalité devant la loi ; quand la diversité est présentée comme un problème ; quand il n’y a plus solidarité mais rejet, ce sont nos propres valeurs que nous mettons en danger. C’est le ciment de notre société que nous cassons.

Cessons de nous nier nous-mêmes !

Soutenons les vraies valeurs suisses :
dignité, liberté, paix, solidarité, respect

Venez nous rejoindre de 12h à 13h devant l’Eglise du Sacré Coeur

Le premier Cercle de silence s’est déroulé à Toulouse en 2007 à l’initiative d’un Franciscain, frère Alain Richard. Il s’agissait alors de manifester contre l’existence d’un centre de rétention où se trouvaient enfermés les étrangers destinés à être expulsés par les autorités. Par la suite ce mouvement s’est rapidement étendu à d’autres villes et on compte aujourd’hui plus de 170 Cercles de silence réguliers en France. En Suisse cette démarche a fait une timide apparition il y a deux ans. Dans le canton de Vaud tout d’abord. Et cette année à Genève.

Un Cercle de silence n’est pas un cercle de prière, mais une expérience, une rencontre, un partage d’humanité. Le silence est à la portée de tous. Il permet d’unir des personnes qui seraient facilement divisées par des paroles, des idéologies ou des croyances.

Le silence permet de sortir des débats stériles, des justifications juridiques et de la banalisation pour se mettre à l’écoute de sa propre conscience qui, elle, va donner la priorité à l’être humain, « Que sommes-nous en train de faire subir à nos semblables ? » C’est avec le filtre de cette question que nous pouvons réfléchir alors à ce que signifie réellement une troisième génération de sans-papiers, l’utilisation de moyens disproportionnés pour les renvois forcés, être enfermés sans avoir commis de délit, vivre plusieurs années au régime d’aide d’urgence...

Les problèmes liés aux situations des personnes clandestines et déboutées de l’asile sont complexes et difficiles, mais ils ne justifient pas la violation grave et organisée de la dignité des étrangers. Ce temps de silence peut déboucher sur une meilleure compréhension de la situation et de nouvelles actions.

Nicole Andreetta