Communauté genevoise d’action syndicale

Organisation faitière regroupant l’ensemble des syndicats de la République et canton de Genève

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La répression est renforcée de plus en plus en Iran

lundi 5 septembre 2011 par Chantal WOODTLI

Les droits les plus élémentaires des travailleurs en Iran sont bafoués et les militants syndicaux paient un prix élevé pour les obtenir. La menace, l’intimidation, l’arrestation et les lourdes peines d’emprisonnement font partie intégrante de la politique anti-ouvrière du régime en Iran. Pas une semaine ou un mois passe sans qu’un militant travailleur ne soit arrêté en Iran. Les syndicalistes indépendants sont la cible de la répression.

Le 7 juin 2011, Shahrokh Zamani, alors qu’il partait de Téhéran vers Tabriz, a été arrêté dans l’autocar par des agents du ministère des renseignements. Shahrokh Zamani est peintre en bâtiment, syndicaliste et membre fondateur de l’union des peintres du bâtiment, et membre du comité de suivi pour créations des organisations ouvrières. Shahrokh était en grève de la faim pour protester contre son arrestation. Basé sur les dernières nouvelles, Shahrokh a été transféré à la prison de Tabriz Juillet 13, 2011. Il a arrêté sa grève de la faim après la demande par d’autres prisonniers. Il reste toujours en prison.

Mohammad Jarahi ( ouvrier licencié de Assaluyeh) a aussi été arrêté à la fin du mois de juin. Il est membre du comité de suivi des créations des organisations ouvrières.

En outre, M. Seyed Biouk Seyyed Lar, un ouvrier de Saba Train, et militant ouvrier bien connu, a été arrêté en juin 2011, emprisonné à la prison de Tabriz.

Ces arrestations viennent s’ajouter à la longue liste des syndicalistes et militants travailleurs emprisonnés.

Ebrahim Madadi, vice président du syndicat des travailleurs de la régie des bus de Téhéran, est en prison depuis 28 décembre 2008 .

Réza Shahabi trésorier du syndicat des travailleurs de la régie des bus de Téhéran est en prison depuis plus d’un an. Shahabi a été arrêté le 11 juin 2010 sans aucune charge contre lui. Un an après, au mois de juin 2011, il a été transféré de la prison au tribunal pour assister a son procès. Il a été accusé de Moharebeh (ennemis de Dieu) qui est une accusation grave passible de la peine de mort. Il faut noter que Réza Shahabi a de très sérieux problèmes de santé. Il souffre de douleur au cou et des crampes graves et d’un saignement du nez. Shahabi, comme les autres prisonniers politiques, n’a pas accès aux examens et traitement médicaux.

Behnam Ebrahimzadeh, ouvrier de l’usine poly Co. de Shahre Rey, syndicaliste et membre du comité de suivi pour créations des organisations ouvrières, a été arrêté 11 juin 2010, condamné à 20 ans de prison en premier instance ; sa famille, à l’aide de son avocat, a fait appel, il a été rejugé et sa peine est alors réduite à 5 ans. il est actuellement en prison d’Evin.

Mansour Osanloo, président du syndicat des travailleurs de la régie des bus de Téhéran, après 4 ans d’emprisonnement, il a été libéré le 8 juin 2011 sous caution. Durant sa détention Osanloo souffrait de plusieurs problèmes de santé notamment au cœur et aux yeux.

Le licenciement est une autre mesure de répression qui est utilisé largement par la République Islamique. Pour donner un exemple : les membres du bureau du syndicat des travailleurs de la canne à sucre d’Haft Tapeh ont été licenciés et quelques-uns parmi eux ont été emprisonnés.

Le harcèlement et la persécution auxquels les syndicalistes iraniens sont confrontés, ressemblent à une tentative désespérée du gouvernement pour empêcher n’importe quel mouvement en faveur des travailleurs. Et surtout pour empêcher la création des syndicats indépendants.

Vive la solidarité internationale des travailleurs !

PS:

Salutations fraternelles

Mahchid