Communauté genevoise d’action syndicale

Organisation faitière regroupant l’ensemble des syndicats de la République et canton de Genève

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Augmentation du nombre de chômeurs en août 2010

mercredi 8 septembre 2010 par Claude REYMOND

Berne, le 7 septembre 2010

Le démantèlement de l’assurance-chômage créera des milliers de « fin de droit »
Le chômage de longue durée a poursuivi sa progression au mois d’août. Il concerne désormais
un quart des personnes au chômage. Pour une grande part, il s’agit de personnes de plus de
50 ans. Le chômage de longue durée frappe particulièrement la Suisse latine, des cantons où la
loi en vigueur permet aujourd’hui d’augmenter à 520 le nombre d’indemnités journalières.

Si l’assurance-chômage est démantelée, c’est-à-dire si la 4e révision de la loi sur l’assurancechômage
(LACI) est acceptée dans les urnes le 26 septembre, des milliers de personnes se retrouveront
en fin de droit. Cela, d’une part, parce que les cantons où la crise sévit n’auront plus le
droit de prolonger la durée d’indemnisation et, de l’autre, parce que les travailleurs et travailleuses
âgés qui auront eu des emplois précaires recevront moins d’indemnités journalières.

Pour les personnes concernées, arriver en fin de droit est un triste sort. Elles sont condamnées à
l’aide sociale, ce qui, pour les plus âgées d’entre elles, est particulièrement grave.

En effet, elles
devront recourir à leurs avoirs du 2e pilier avant de bénéficier de l’aide sociale. En d’autres
termes, leurs revenus ne baisseront pas seulement durant la période où elles dépendront de
l’aide sociale, mais, une fois à la retraite, elles disposeront aussi de beaucoup moins d’argent.

Le démantèlement de l’assurance-chômage visé économise aux dépens des personnes défavorisées
et entraînera de très graves injustices sociales. Une fois de plus, on veut ménager les hauts
et très hauts revenus, à savoir : ceux des managers qui portent la responsabilité des licenciements
durant la crise. C’est pour tout cela que l’Union syndicale suisse (USS) s’engage en faveur
du NON à la révision de la LACI. À l’avenir, les profiteurs doivent payer à l’assurance-chômage
des cotisations sur la totalité de leurs revenus. Celle-ci retrouverait alors son équilibre financier
sans qu’il soit besoin de faire passer à la caisse les salarié(e)s comme vous et moi ainsi que les
chômeurs et les chômeuses.

Daniel Lampart (079 205 69 11), économiste en chef de l’USS, se tient à votre disposition pour
tout complément d’information.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE N°44