Les licencié⋅e⋅s de Publicitas Léman protestent !

Lausanne, le 7 décembre 2009

Environ 37 salarié⋅e⋅s de Publicitas Léman se retrouveront au chômage à la fin de cette année, après des mois d’une situation de travail difficile, surtout dans la succursale de Genève, et l’incertitude continue. comedia dénonce le fait que Publigroupe n’ait concédé que quelques améliorations pour les personnes licenciées alors que le groupe paie royalement ses actionnaires et poursuit et poursuit sa politique d’acquisition.

La direction a refusé catégoriquement de négocier avec comedia un plan social. Grâce au grand engagement d’un groupe de femmes très motivé⋅e⋅s, comedia a réussi à obtenir une rencontre avec la direction à Genève le 19 novembre 2009. La délégation des salarié⋅e⋅s et comedia ont déposé sept revendications à cette occasion.

Tardivement, la direction est ainsi entrée en matière sur certaines revendications formulées, comme la prise de vacances, le temps mis à disposition pour faire des recherches d’emploi pendant le temps de travail, la garantie du versement de la prime de 2500 francs et l’engagement à ne pas devoir rembourser les avances sur prime déjà reçue.

Par contre, la décision de ne pas entrer en matière sur les indemnités de départ demandées pour réparer les torts faits par la direction et pour récompenser la loyauté des licencié⋅e⋅s, est incompréhensible, d’autant plus qu’aucune contre-proposition n’a été formulée. Les concerné⋅e⋅s ainsi que comedia sont conscients de la situation difficile où se trouvent Publicitas Léman et PubliGroupe. Mais, malgré une perte d’exploitation de 15,6 millions, PubliGroupe affiche tout de même un chiffre d’affaires de 798,4 millions de francs pour le seul premier semestre 2009. N’oublions pas non plus la distribution indécente de 7,9 millions de dividendes aux actionnaires ce printemps alors que les licenciements étaient déjà programmés, et la reprise partielle de Digital Window cet été, alors que les licenciements étaient déjà prononcés. Prétendre, dans ces conditions, que l’on ne peut pas entrer en matière sur des indemnités de départ pour les personnes n’ayant pas encore retrouvé de travail afin de préserver la survie de l’entreprise est donc une marque de mépris envers toutes les personnes sans nouvel emploi.

comedia réaffirme donc que PubliGroupe a parfaitement les moyens de verser des indemnités de départ et se soustrait, en ne le faisant pas, à sa responsabilité sociale d’employeur.

Malgré la situation difficile où elles se trouvent, les personnes licenciées ont continué d’accomplir leur travail de façon parfaitement loyale. Or elles sont aujourd’hui doublement punies par leur loyauté envers Publicitas Léman : non seulement elles se retrouvent sans emploi, mais elles n’obtiennent pas d’indemnités de départ ou de réparation pour le comportement incorrect de la direction.

comedia se réserve le droit d’étudier, pour certaines personnes, si un recours à la voie juridique s’avère nécessaire.

Informations : Kathrin Melzani, Secrétaire régionale, secteur Communication visuelle
Tel : +41 79 245 63 72