Plan social au CIE obtenu par la mobilisation

Lausanne, le 10 novembre 2009

Grâce à la mobilisation et la solidarité des salarié ?e ?s d’Edipresse une quinzaine de licenciements secs ont pu être évités dans l’ensemble du groupe, et les modalités d’application des « mesures d’accompagnement » ont pu être améliorées. Au CIE, un protocole d’accord précisant de manière favorable certains points et transformant ces mesures en plan social, contrôlé paritairement, a été présenté ce lundi 9 novembre à l’assemblée du personnel qui l’a approuvé à une faible majorité. Aveuglé par le profit maximum, Edipresse qui en avait largement les moyens n’a pas écouté les propositions des salarié ?e ?s ni de comedia pour sauver ces emplois et maintient la suppression des 100 postes annoncée le 9 octobre. Edipresse porte gravement atteinte à la santé des salarié ?e ?s qui devront faire plus avec moins.

Après l’accord signé par les représentants des rédactions (coordinations et Impressum), le personnel du Centre d’impression d’Edipresse (CIE) à Bussigny et d’Edipresse Publications SA (EPSA) à Lausanne s’était opposé en assemblées du personnel à près de 90% aux mesures d’accompagnement imposées par la direction sans vraie négociation. La mobilisation et la solidarité du personnel s’est concrétisée dans les rassemblements de protestation devant le siège d’Edipresse à Lausanne et le CIE mercredi passé.

Enfin un plan social avec un contrôle paritaire Cette mobilisation et cette solidarité ont permis l’ouverture de négociations entre la direction et les deux commissions du personnel pour tenter d’améliorer les mesures d’accompagnement imposées jusque-là unilatéralement par la direction. Au CIE, le plus touché avec 50 personnes concernées, un protocole d’accord précisant de manière favorable certains points et transformant ces mesures en plan social, contrôlé paritairement, a été présenté ce lundi 9 novembre à l’assemblée du personnel. Il a été approuvé à une faible majorité de 48 contre 40.

Edipresse ne renonce à aucune suppression de postes La perte de 100 postes de travail, annoncée le 9 octobre, est donc confirmée, avec comme conséquence 61 licenciements secs, 11 préretraites, une quinzaine de départs « volontaires », et une trentaine de baisses de taux d’activité (forcées ou volontaires), soit plus de 115 personnes touchées par les mesures de restructuration. Comedia rappelle que la direction d’Edipresse avait largement les moyens financiers et techniques d’éviter tous ces licenciements et la perte d’un aussi grand nombre d’emplois si elle avait accepté de coupler le chômage partiel avec des départs volontaires et naturels, étalés dans le temps. En outre, la direction d’Edipresse a refusé d’entrer en matière sur des possibilités de préretraite en dessous de 63 ans alors que d’autres entreprises de sa taille comme Tamedia et Swissprinters le font.

Mise en danger de la santé des salarié ?e ?s Comedia reste convaincu que ces licenciements et ces pertes de postes de travail nuisent gravement à la santé des travailleurs, tant ceux qui partent que ceux qui restent (toujours plus stressés) et à la qualité de leur travail. Comedia aidera individuellement chaque salarié ?e, touché par la restructuration, qui le souhaite à faire respecter ses droits. Comedia appelle à renforcer les liens entre le personnel, ses représentants et ses syndicats pour être unis et forts face aux prochaines épreuves qui s’annoncent dans la concrétisation du rachat d’Edipresse Suisse par Tamedia. Comedia tient à témoigner sa solidarité totale avec chaque personne touchée, ainsi qu’à sa famille, dans son intégrité professionnelle, personnelle et morale.