NON à la culture au front de taureau

POUR SAUVER LA MAISON DE LA CULTURE DE SAINT-GERVAIS…

Il faut voter NON :

• Au transfert d’un tiers de sa subvention à d’autres institutions
• À la liquidation du Centre pour l’image contemporaine (CIC)
• Aux menaces qui pèsent sur l’avenir du Théâtre Saint-Gervais

La Maison de la culture de Saint-Gervais, construite en 1959-60 par la municipalité et le canton, a incarné l’accès démocratique à la culture pour les générations d’après-guerre. Cet espace culturel urbain ouvert, participatif, est resté pendant 50 ans le théâtre d’événements artistiques particulièrement intéressants et novateurs.

C’est dans ce cadre, que le Centre pour l’image contemporaine (CIC) a surgi dès 1985 pour une 1ère Semaine internationale de la vidéo, ancêtre de la Biennale de l’image en mouvement (BIM). Il a accompagné et encouragé les artistes travaillant avec la vidéo et les nouveaux outils électroniques, rassemblant une collection de quelque 1800 films d’une grande valeur artistique. Il a aussi réussi à faire connaître ses festivals (BIM et Version) dans le monde. Le CIC a aussi mission d’aider les jeunes à créer des œuvres nouvelles, à travailler avec les écoles d’art, à mettre son fonds de créations et son matériel à disposition, avec une médiathèque (bibliothèque et collection de films) ouverte 9 heures par jour au public.

Depuis 2007, le CIC subit des assauts destructeurs de la part de la Fondation Saint-Gervais et de Patrice Mugny, chef du Département de la culture. Le 6 décembre 2009, sans motif d’économie, la majorité du Conseil municipal a ainsi voté sa liquidation et le transfert de 1 090 985 francs de la Fondation Saint-Gervais à d’autres institutions, dont 70% à une entité privée, le Centre d’art contemporain (CAC). L’affrontement est politique entre deux conceptions de la culture et le mécanisme contesté bien connu : fusion, privatisation, réduction de la diversité culturelle, passage d’un espace dont l’identité est construite par les usagers à une scène artistique bling bling, élitaire, qui tend à privatiser les œuvres et les produits culturels.

C’est un bien public qui est galvaudé, ainsi qu’un patrimoine de films, d’expériences, un réseau d’échanges, un fonds de formation. Ce qui est de surcroît inadmissible, c’est qu’au moment ou le peuple doit se prononcer, la Fondation Saint-Gervais et Patrice Mugny interdisent aux employés de travailler et de mettre en œuvre le programme prévu, annulent la Biennale de l’image en mouvement (2009) et ferment la médiathèque, créant ainsi la politique du fait accompli. Cette manière brutale, autoritaire et peu démocratique doit être rejetée. D’autant qu’un tel précédent actualiserait les menaces qui pèsent depuis plusieurs années sur la survie même du Théâtre Saint-Gervais. Nous ne sommes pas contre les évolutions nécessaires, mais pas aux dépens du service public, et pour autant qu’elles se fassent de façon transparente et participative.

Pour défendre le Centre pour l’image contemporaine (CIC), les Amis de la Maison de la culture de Saint-Gervais, réunis en association de soutien, ont organisé un festival de films vidéos « hors les murs », la Biennale libre de l’image en mouvement (BLIM), les 4, 5 et 6 septembre au CAC-Voltaire (Maison des arts du Grütli).

Comité référendaire Sauvons la Maison de la culture de Saint-Gervais - Groupe municipal à Gauche toute ! - SSP - Commission du personnel et syndicale de Saint-Gervais - Les amis de la Maison de la culture de Saint-Gervais - Défense du service public - AVIVO - Cinéma Spoutnik - Comité de soutien au CIC - Indpendants de gauche - Jeunesse socialiste - Les Scala - Maison du peuple de Genève - Maison populaire de Genève - Parti du travail - solidaritéS - Les montreurs d’images, Titus et compagnies - United Black Sheep