Communauté genevoise d’action syndicale

Organisation faitière regroupant l’ensemble des syndicats de la République et canton de Genève

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VENEZ TOUS MANIFESTER pour la Journée Mondiale du Climat

8 décembre 2008 à 18h. Zone Piétonne du Mont-Blanc

DEFENDONS LE CLIMAT ET LA JUSTICE SOCIALE

mardi 25 novembre 2008 par infomation fournie par nos alliés

Les représentants des gouvernements se réuniront du 1er au 12 décembre à Poznan (Pologne) pour discuter d’un traité international post-Kyoto, qui devrait être adopté en décembre 2009 à Copenhague.

Il faut impérativement que ce traité limite l’autorisation des émissions de gaz à effet de serre de la manière suivante* :

  • pour respecter l’équité, les émissions des pays développés doivent diminuer de 25 à 40% d’ici 2020, et de 80 à 95% d’ici 2050, par rapport au niveau de 1990 ;
  • les émissions mondiales doivent commencer à diminuer au plus tard en 2015 ;
  • l’objectif à atteindre en 2050 au niveau mondial est une réduction de 50 à 85%, par rapport à 2000. Ces réductions-très importantes,mais indispensables-doivent être effectuées dans le respect de la justice sociale et des droits démocratiques des populations du Nord comme du Sud.

La profonde crise économique et sociale dans laquelle nous nous enfonçons ne doit pas nous faire oublier une autre crise aux effets extrêmement graves et irréversibles : celle de l’écologie et du climat avec ses conséquences immenses sur les habitantes et habitants de notre planète. Elles ont de nombreux points communs.

Les crises économique et climatique sont toutes deux provoquées par un système sans contrôle démocratique, orienté vers l’accumulation de profits pour une petite minorité. Un système pour qui profits privés ont toujours rimé avec pollutions publiques et qui, par exemple, a délocalisé une énorme partie de la production pour profiter de bas salaires et d’une quasi-absence de normes sociales et environnementales. Il a sacrifié de nombreux emplois et l’agriculture locale tout en démultipliant les transports de marchandises qui mettent aujourd’hui en danger la planète. La souveraineté alimentaire est une alternative claire des mouvements paysans puisqu’elle relocalise la production permettant aussi de produire en fonction des écosystèmes et des conditions socio-économiques.

Les privilégiés qui tirent profit de tout cela comptent sur les finances publiques pour payer les pots cassés : pour répondre à la débâcle financière et à la récession, les autorités à leurs ordres ont ainsi décidé d’injecter des centaines de milliards pour renflouer les banques aux frais de la population, alors qu’elles réduisent les prestations sociales et ne font rien pour l’emploi. De même, elles entendent faire payer les mesures qu’elles devront prendre pour lutter contre le réchauffement climatique par les pauvres du Nord et du Sud. En outre, la crise financière et économique va servir d’excuse aux pays riches pour mettre dans la placard les timides engagements gouvernementaux pris à Kyoto, tant en ce qui concerne la réduction des émissions de CO2 du Nord (la Pologne et l’Italie l’ont déjà annoncé) que les soutiens au Sud pour l’aider à faire face aux défis de la menace climatique. Nous ne l’acceptons pas !

Pendant trente ans les chantres du libéralisme ont assuré que « les marchés » seuls pouvaient garantir notre prospérité, alors que les inégalités s’accumulaient et que les catastrophes couvaient dans l’ombre.

Pendant plus de quinze ans, ils nous ont assuré que les « marchés » (du carbone, des agrocarburants), qui découlent des accords de Kyoto, réduiraient les émissions de CO2 au niveau de 1990, alors que ces émissions n’ont cessé d’augmenter. Pire, pour les premières années du siècle, elles ont crû trois fois plus vite que dans les années 1990-99. Il n’est dès lors pas étonnant que les toutes dernières observations scientifiques indiquent que l’évolution du climat suit les scénarios les plus pessimistes du GIEC. Les marchés doivent être règlementés par des normes sociales et environnementales.

Enfin, ni les agrocarburants responsables de déforestation, de l’expulsion violente de nombreux(ses) paysan(ne)s du Sud et en grande partie de la crise alimentaire actuelle, ni le nucléaire avec ses réserves d’uranium aussi limitées que le pétrole, ses déchets incontrôlables et ses risques d’accidents terrifiants ne sont des solutions. De surcroît, ils sont responsables de l’émission de quantités non négligeables de gaz à effet de serre.

L’avenir de la planète est une affaire trop importante pour la laisser entre les mains des capitalistes ! Pour une société plus juste, il est urgent d’inventer un autre mode de production et de consommation qui rompe avec le productivisme et le consumérisme forcenés et inégalitaires.

* recommandations du GIEC ( Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’évolution du climat)

Organisation : Coordination Climat et Justice sociale !