Communauté genevoise d’action syndicale

Organisation faitière regroupant l’ensemble des syndicats de la République et canton de Genève

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Jean-Claude Prince nous adresse ce rapport

Deux syndicalistes roumains libérés... enfin !

vendredi 21 novembre 2008

Après la libération de Miron Cozma, intervenue le 2 décembre 2007, et celle de Constantin Cretan, le 28 octobre 2008, les portes du pénitencier de Barcea (Roumanie) se sont ouvertes le 11 novembre dernier pour Dorin Lois, emprisonné depuis septembre 2005.

Le camarade Vasile Lupu reste quant à lui derrière les barreaux, sous
prétexte d’« indiscipline » ! La campagne internationale pour sa libération se poursuit...

Reconnaissant la nature complexe et le contexte général de violence du cas
que lui a soumis en mai 2006 la Confédération syndicale nationale Meridian, le
comité de la liberté syndicale de l’Organisation internationale du travail (OIT) a
fait état de ses préoccupations au sujet des poursuites engagées par le Gou-
vernement roumain contre les dirigeants syndicaux en contradiction avec les
termes de l’accord de Cozia.

En mars 2008 (Rapport N°349), il a une nouvelle
fois prié le Gouvernement roumain de s’assurer que les principes concernant le
respect de l’obligation de négociation de bonne foi soient respectés. Il a
confirmé sa préoccupation quant aux arrestations successives de Miron Cozma
(en 1997, 1998, 2004 et 2005), ainsi qu’aux autres arrestations. Il a réitéré sa
demande de levée d’interdiction de séjour de Miron Cozma à Bucarest et à
Petrosani et requis la libération immédiate de Constantin Cretan, Doris Lois et
Vasile Lupu. Enfin, sur la base des allégations de Meridian faisant état de com
plot d’assassinat envers Miron Cozma, il a prié le Gouvernement roumain de
prendre toutes les mesures pour assurer sa sécurité.

C’est dans la foulée de cette décision qui a été confirmée par le conseil d’ad
ministration du Bureau international du travail (BIT) que l’Union syndicale
suisse a exhorté, le 3 avril 2008, le président roumain Traian Basescu à exer
cer son droit de grâce en faveur des trois syndicalistes encore détenus qui
« n’ont rien fait d’autre que leur devoir de responsables syndicaux dûment man
datés par leurs camarades.

Ceci dans le respect des statuts de leur syndicat et
des conventions N°87 sur la liberté syndicale et N°98 sur le droit d’organisa
tion et de négociation collective de l’OIT, que la Roumanie a ratifiées et qui, de
surcroît, font partie des droits fondamentaux.