concernant les activités criminelles de
Erwin Johann Sperisen Vernon
né le xx xx,XX à xxx, qui a la double nationalité suisse et guatémaltèque.
1er août 2004
1. Erwin Johann Sperisen Vernon, est nommé à la direction de la Police Nationale Civile.
- Pièce 1/1 « Prensa Libre », 1er août 2004, article de Julieta Sandoval et Julio Lara,
- Pièce 1/2 « El Periodico » : la photo du nouveau chef de la Police Nationale Civile.
31 août 2004
2. Expulsion violente de la Finca Nueva Linda à Champerico, Retalhuleu.
Armés de fusils d’assaut, 1000 agents des Forces spéciales de la Police Nationale Civile, sous les ordres de l’officier Boris Morales, prennent d’assaut la propriété, et en délogent violemment les occupants, quelque 1500 familles de paysans.
Sergio Morales, Procureur des Droits de l’homme au Guatemala dénonce au Ministère Public des « abus de pouvoir, assassinats, agressions, exécutions extrajudiciaires et blessures ».
Il demande également au Ministère de pratiquer une exhumation pour établir s’il existe des fosses communes sur l’un des emplacements de la propriété.
Témoin direct : l’auxiliaire de la PDH, « Procuradoria » des Droits de l’homme à Coatepeque, Alejandro Toro Martinez. Ce dernier relate les faits, notamment l’ordre du commissaire à ses hommes d’entrer dans la ferme Nueva Linda, sans discussion préalable avec les occupants.
- Pièce 2/1 « Prensa Libre » du 3 septembre 2004
« PDH denuncia ataque » par Sonia Perez.
- Pièce 2/2 Photos de l’expulsion du 31 août publiées le 1er septembre 2004 dans « Prensa Libre »et « Nuestro Diario »
- Pièce 2/3 Rapport médico-légal établi par Mario Ovando à la morgue de Retalhuleu à la suite des événements du 31 août 2004 : Abraham Vicente Elias, 17 ans est décédé des suites d’une blessure au cerveau causée par une arme à feu. Publié dans « Prensa Libre » du 2 septembre 2004.
- Pièce 2/4 Photo de l’incendie bouté par la police aux habitations, biens et bétail des paysans. Publiée par « Prensa Libre » du 31 août 2004, sources : rédactions départementales de « Prensa Libre ».
- Pièce 2/5 Article du journal « El Periodico » avec photo d’un corps de paysan à terre. Sont mentionnées également les attaques contre les journalistes, et l’arrivée à 12.00 heures du Directeur de la Police, Erwin Sperisen, accompagné du ministre Carlos Vielman.
31 août 2004
3. Destruction de matériel d’information, agressions, coups et menaces contre des journalistes par les Forces spéciales de la Police, dirigées par l’officier Boris Morales
- Pièce 3/1 Noms des 6 journalistes présents lors de l’expulsion de la Finca Nueva Linda
a) Photo de Mario Morales frappé par les policiers, photographe : Adolfo Mejia
b) Nom de l’officier dirigeant la police.
c) Condamnation de l’action policière et défense de ses membres par l’Association des journalistes du Guatemala,
publiés dans « Prensa Libre » le 1er septembre 2004
31 août 2004
4. Exécutions extrajudiciaires
Un policier menace un journaliste de mort s’il prend une photo des événements, puis il tire avec son arme dans la tête d’un paysan, déjà arrêté (detenido).
Trois paysans sont assassinés par des policiers devant témoins.
« Les policiers sautèrent sur l’un des cadavres en criant Victoire ».
- Pièce 4/1 « Politica Internacional » du 7 septembre 2004, Publication de la Commission International d’accompagnement pour le Respect des droits humains (CIARDH) Guatemala.
A partir de Noti 7 (noticiero oficial de télévision), Emisoras Unidas (radio oficial guatemalteca), Nuestro Diario y Prensa Libre (prensa escrita oficial guatemalteca) y CNOC (Coordinadora Nacional de Organizaciones Campesinas).
a) citation du journaliste menacé de mort, qui relate l’exécution du paysan détenu par la police.
b) un témoin rapporte les exécutions sommaires d’au moins 3 paysans par des policiers.
31 août 2004
5. Détentions de mineur, coups dans l’abdomen des jeunes gens, menaces de morts proférées contre eux par les agents de la Police Nationale Civile lors de l’expulsion de la Finca Nueva Linda
- Pièce 5/1 Rapport publié par l’Ombudsman des Droits de l’Homme au Guatemala, en date du 2 septembre 2004 (8 pages) : Informe preliminar sobre…pages 6 et 7
11 janvier 2005
6. La police tue Raul Castro Bocel à Solola
700 agents des Forces spéciales de la Police Nationale Civile et de l’armée, protègent le transport d’une turbine pour le compte de la compagnie minière « Montana Exploradora S.A ». Les paysans de Solola s’y opposent et bloquent la Route Interaméricaine, entre les km 118 et 127, pour préserver l’eau de leur territoire.
Le dirigeant maya Kachikel, Raul Castro Bocel, 37 ans, est tué par la police lors du blocage de la route, 4 paysans sont blessés.
- Pièce 6/1 page 2 de la lettre de la CIFCA, « Iniciativa de Copenhague para America central y Mexico », datée de Bruxelles le 18 mars 2005, adressées à l’Union Européenne, avec copie au Haut Commissaire des Nations-Unies pour les Droits de l’Homme et au Président du Guatemala Oscar Berger.
- Pièce 6/2 photo du transport de la turbine, par le photographe Mynor de Leon,
Compte-rendu des faits , par Julio Lara et Claudia Mendez Villasenor, dans « Prensa Libre » du 12 janvier 2005.
14 mars 2005
7. La police tue Juan Lopez Velasquez à Huehuetenango lors de la Manifestation nationale contre le Traité de Libre Commerce
Juan Lopez Velasquez, 24 ans, instituteur de la commune de Xemal Colotenango a été battu par des agents de la Police Nationale Civile puis tué d’une balle en pleine tête.
Son épouse, Juana Godinez Sanchez, tient les autorités pour responsables de la mort de son mari. Le couple avait 5 enfants.
10 blessés dont 6 par balles : Miguel Angel Velasquez, 25 ans
Juan Garcia Mendoza, 25 ans et José Sanchez, 28 ans. Ils ont été transportés à l’Hôpital national de Huehuetenango par les pompiers volontaires.
- Pièce 7/1 Photo du transport du corps de Juan Lopez Velasquez par les pompiers de Huehuetenango, parue le 16 mars 2005, dans « Prensa Libre ». Relation des faits par Mike Castillo et Selvin Espinoza. (A Guatemala City, on dénombre des centaines de personnes arrêtées, battues par la police ou/et intoxiquées par les gaz lacrymogènes).
14 mars 2005
8. Insultes et intimidations contre les observateurs de l’Ombudsman des Droits de l’homme par un officier des Forces spéciales de la Police Nationale Civile.
- Pièce 8/1 Rapport de l’Ombudsman des Droits de l’Homme au Guatemala à propos des manifestations contre le Traité de Libre Commerce entre l’Amérique centrale, la République dominicaine et les Etats-Unis, le 14 mars 2005. Pages 1 et 2.
14 mars 2005
9. Menaces, intimidations et agressions de journalistes par la Police Nationale Civile.
- Pièce 9/1 Lettre ouverte au Ministre Carlos Vielmann par « la Associacion de periodistas de Guatemala », le 24 juin 2005.
14 mars 2005
10. Arrestations de mineurs.
Pièce 8/1 Rapport préliminaire de l’Ombudsman pour les Droits de l’Homme. Guatemala, le 14 mars 2005, page 2.
11. Atteintes au droit à l’information
- Pièce 9/1a) Agression verbale et physique commise contre le photographe Edwin Benavente, par des agents du Commissariat 15 de la Police Nationale Civile à Villa Nueva lors d’un crime commis le 22 juin 2005.
- Pièce 9/1b) Menace et surveillance contre Alfonso Guarquez, correspondant de Cerigua à Solola lors du conflit lié à l’exploitation minière de San Marcos.
- Pièce 9/1c) Menaces de mort, intimidations dénoncées au Ministère Public, et qui n’ont pas été suivies d’investigations. Les victimes en sont : Benjamin Martinez, directeur de Telenoticiero et son équipe de travail qui ont reçu cette année 25 appels et menaces les enjoignant de ne plus diffuser d’informations ayant trait à des irrégularités mettant en cause la municipalité. Les dernières menaces n’ont plus été dénoncées du fait (citation) que « le Ministère Public a gardé un silence inexplicable sur les précédentes. »
- Pièce 9/1d) Menaces de mort sur le téléphone mobile de Marielos Monzon, journaliste de Radio Universidad. Le 19 mars elle est poursuivie par une automobile noire aux vitres polarisées. Aucune mesure policière n’a été prise pour la protéger ou enquêter sur ces faits.
- Pièce 10 Amnesty International « Actions en cours », par Françoise Guillitte le 26 avril 2005
- Pièce 9/1e) Le 2 avril 2005, une autre journaliste de Radio Universidad a été poursuivie par un motard, armé d’un pistolet, jusqu’à son domicile. Les faits se sont répétés le jour suivant avec exhibition de l’arme. Une autre encore a reçu 15 appels dont l’un l’avertissant qu’elle devait prendre garde à elle ! « debia cuidarse ». Faits dénoncés sans qu’il y soit donné suites.
- Pièce 9/1f) Selvin Espinoza, correspondant de « Prensa Libre » est intercepté et battu par deux hommes de la Police Nationale Civile à Totonicapan.
- Pièce 9/1g) Maria Chete, journaliste à « Siglo XXI » a reçu un coup de poing dans le visage de la part d’un délinquant de droit commun, cela en plein Tribunal, à la vue des Forces spéciales de Police sans que les policiers tentent de s’interposer.
Remarque : les pièces 9/1 de a) à g) mettent en évidence les menaces et violences subies par plusieurs journalistes et photographes du fait de leur travail d’informateur. Ces graves « entraves » à la liberté de la presse ont été transmises au gouvernement du Guatemala et à l’opinion publique dans la « Lettre ouverte au Ministre Carlos Vielman » le 24 juin 2005.
(« Lettre ouverte… » signée par Ileana Alamilla, présidente APG, Association des journalistes guatémaltèques et Miguel Angel Albizures, président de la Commission pour la liberté de la presse).
- Pièce 10/1 Les cas de Marielos Monzon et Gabriel Mazzarovich. « Actions en cours » mise en ligne le 26 avril 2005, par Françoise Guillitte, de l’organisation « Amnesty International ».
- Pièce 11/1 « Actions urgentes » d’Amnesty International concernant les intimidations et menaces de mort proférées contre huit membres et dirigeants syndicaux des travailleurs, en date du 28 juillet 2005.
122 cas en 2004. 130 cas déjà répertoriés fin juillet pour l’année 2005 !
8 juillet 2005
12. San Benito/Peten : assassinat de M. Alvaro Juarez, 64 ans, défenseur des Droits de l’Homme au Guatemala.
Alvaro Juarez dénonçait l’injustice, la corruption et les abus d’autorité commis par la Police Nationale Civile dans le cadre de « l’Alliance pour la vie et la paix ».
Quelques jours avant d’être tué à son domicile, il avait reçu des menaces de mort, dont il avait informé la Justice ainsi que l’Ombudsman des Droits de l’homme.
- Pièce 12/1 Le 12 juillet 2005 : « Action urgente de l’Alliance pour la vie et la paix » qui s’adresse à la Présidence de la République, à l’Attorney général, au Ministre de l’Intérieur, avec copie à l’Ambassadeur du Guatemala à Washington.
- Pièce 13 en annexe : une déclaration publiée le 29 juin 2005 par 22 organisations sociales de défense des Droits humains du Guatemala intitulée : « Face à la vague d’agressions et d’attaques. »