Comité d’organisation du 1er Mai

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KAST Carole-Anne PS

dimanche 1er mai 2016

Chères et chers Amis,
Chères et chers Camarades,

Nous sommes toutes et tous réunis ici pour la journée revendicative internationale des travailleurs et des travailleuses, nous, salariées et salariés, familles, amis, militant-e-s, merci de votre présence. Notre mobilisation est indispensable pour rappeler que si nous vivons dans un des pays les plus riches du monde, nous vivons aussi dans un pays qui souffre de ses inégalités sociales.

Aujourd’hui, en ce 1er mai 2016, cette journée est placée sous l’égide de la lutte pour retraites dignes et contre les politiques d’austérité.

Revaloriser les retraites en Suisse est possible, et c’est ce que demande l’initiative AVS+ : une augmentation de 10% pour tous les retraités et toutes les retraitées, actuel-le-s et à venir.

Toute la population résidente de Suisse pourrait ainsi bénéficier de meilleures conditions de retraite. Les finances de l’AVS sont saines, les cotisations sont identiques depuis 40 ans, le vieillissement de la population et l’allongement de l’espérance de vie est un fait avéré, il est donc grand temps de renforcer notre 1er pilier pour assurer une vieillesse digne à toute la population résidente de Suisse. L’augmentation de 10% des rentes prévue par AVS+ coûterait 3,6 milliards, soit 0,4% de cotisations supplémentaires paritaires employeurs-euses et salarié-e-s ; les cotisations sur le salaire se monteraient donc au total à 9,2%. En comparaison, les cotisations du 2e pilier, elles, dépassent actuellement les 18% !

Il faut renforcer l’AVS, le 1er pilier, car c’est une assurance sociale qui profite à tout le monde, au contraire du 2e pilier dont sont exclus beaucoup de femmes et des salarié-e-s contraints de cumuler les petits temps partiels. L’AVS est plus sûre, parce que les rentes de 2e pilier sont dépendantes des soubresauts des marchés financiers et des aléas de carrière. L’AVS en raison de son mode de financement, résiste aux fluctuations du marché et aux aléas professionnels.

Renforcer donc l’AVS est aussi une lutte contre les inégalités et un renforcement des prestations publiques. L’AVS est un système solidaire puisque hauts et bas revenus contribuent aux rentes qui sont égales pour toutes et tous.

C’est donc cette solidarité qu’il nous faut renforcer à l’heure où les politiques d’austérité montent en puissance. Les personnes travaillant dans ce pays subissent la détérioration des conditions de travail, l’augmentation du temps de travail et de l’âge de la retraite, la menace de diminutions de rentes ; les conditions de vie se précarisent et tout le monde est touché directement par le démantèlement des assurances sociales, la dégradation et le bradage des services publics.

En réalité, les politiques d’austérité qu’on essaie d’imposer sont mises en place pour enrichir encore davantage les privilégiés et les actionnaires et pour préparer un cadeau fiscal sur le bénéfice des grandes entreprises genevoises : les caisses publiques s’assèchent, et les "caisses vides" servent d’argument à la baisse des prestations.

Nous, salariées et salariés, militant-e-s, nous devons nous mobiliser sans relâche dans une telle situation. En effet, la droite s’acharne avec une inexorable régularité à démanteler tout ce qui fait la force de notre cohésion sociale.

Attaques contre les plus pauvres, attaques contre les associations, attaques contre les filets de sécurité que sont les assurances sociales, alors même que l’évasion fiscale, révélée entre autres par les Panama papers, reste tolérée par cette même droite.
Les votations du 5 juin, sont à cet égard fondamentales. Elles révèlent cette cassure entre politiques antagonistes : les cadeaux fiscaux et le champ libre aux spéculateurs d’une part ; la défense des prestations publiques et des droits d’autres part. Nous devrons donc être présents dans la rue pour expliquer, défendre, transmettre, dire pourquoi il faut convaincre autour de nous.

Car une fois encore, c’est grâce à vous, votre engagement, votre mobilisation que nous pourrons faire avancer la justice sociale. Vous, salariées et salariés, militant-e-s, familles et ami-e-s, souvent impliqués au quotidien en politique, dans des associations, ou vous qui vous engagez plus discrètement comme proches aidant-e-s, comme voisin-e-s, comme ami-e-s, comme citoyen-ne-s. Tous ensemble nous pourrons faire la différence, contrer la droite dans son entreprise de démolition et s’assurer que la cohésion sociale et la qualité de vie à Genève puisse rester notre plus grande richesse.

Je vous remercie de votre attention.



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