Organisation faitière regroupant l’ensemble des syndicats de la République et canton de Genève
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Cette affaire est emblématique de nombreux cas de disparition forcée au Guatemala, de la totale impunité qui règne dans ce pays, dont celle concernant les grands propriétaires terriens, de nombreuses violations de droits humains de base, de la lutte pour la réforme agraire, de la justice économique et sociale, ainsi que de la criminalisation des mouvements sociaux.
En résumé, le 5 septembre 2003, Héctor Reyes, un leader paysan travaillant sur la finca (grande propriété agricole au Guatemala) Nueva Linda, et militant pour les droits humains, a mystérieusement disparu. Il avait organisé les revendications des travailleurs agricoles au sein du syndicat Mayas sin Tierra (Mayas sans terre) et il avait aussi mis en cause certaines pratiques douteuses du propriétaire de la finca, Carlos Vidal Fernández.
La famille d’Héctor a dénoncé immédiatement cette disparition à la Police nationale civile et au Ministère public. Pourtant, après bientôt cinq ans, le système judiciaire guatémaltèque n’a en rien fait avancer l’enquête, et n’a lancé aucun ordre de capture, malgré le signalement de la famille d’Hector Reyes.
Devant le déni de justice, les compagnons, parents et amis d’Héctor Reyes, se sont vus obligés de s’organiser et de prendre des mesures de pression pour exiger justice. En 2004, avec l’appui de 800 familles, ils ont occupé pacifiquement la finca Nueva Linda. En réponse à leur demande, le gouvernement a ordonné, le 31 août 2004, la répression de ce mouvement par les forces de l’ordre de l’Etat et par tout l’appareil de sécurité privé des propriétaires terriens de la région.
Lors de ce massacre, de nombreux paysans furent blessés, les journalistes présents agressés, et neuf paysans et trois policiers assassinés. Une plainte a été déposée par les responsables du mouvement de protestation pour qu’une enquête fasse toute la lumière sur ce qui s’est réellement passé ce jour-là. Le bureau du Procureur des droits de l’homme au Guatemala et de la Commission des droits du Congrès de la République pointèrent du doigt les abus commis par la force publique et la présence de groupes armés non identifiés n’appartenant pas à la communauté. Mais malgré cela et jusqu’à aujourd’hui, aucune enquête sur les victimes de ce jour n’a été menée par les autorités judiciaires compétentes.
Depuis ce jour,les compagnons, parents et amis d’Héctor Reyes se sont installés en face de l’entrée de la finca pour continuer d’exiger la réapparition d’Héctor Reyes et la justice contre le crime qui lui a sûrement coûté la vie, mais aussi pour une enquête et la justice concernant le massacre réalisé par les forces de sécurité. Ce mouvement de solidarité est disposé à continuer jusqu’à ce que leurs demandes soient remplies. Les autorités les qualifient officiellement et ouvertement de criminels. De 2004 à aujourd’hui, ils ont subi de nombreuses menaces et tentatives d’enlèvement de leurs membres, ce qui n’a pas fait l’objet d’une enquête non plus.
Ci-joint le texte de la pétition.
Merci de la signer en ligne
à l’adresse suivante : www.justicianuevalinda.org
JUSTICE POUR NUEVA LINDA !
Les personnes et organisations ci-dessous signataires déclarons :
Au regard des éléments précités, nous exhortons :