Organisation faitière regroupant l’ensemble des syndicats de la République et canton de Genève
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L’Assemblée des délégué(e)s de la Communauté genevoise d’action syndicale CGAS réunie jeudi 12 juin 2008 a approuvé à l’unanimité la résolution suivante :
Il faut empêcher les évacuations annoncées
Les habitant(e)s de trois maisons squattées depuis très longtemps sont menacé(e)s d’expulsion.
Ce sont :
Ces habitations sont en mauvais état et laissées volontairement vides par leurs propriétaires ; le mouvement syndical constate qu’il n’y a aucun projet de construction sur les parcelles concernées, aucune demande d’autorisation de construire déposée auprès du Département des constructions et des technologies de l’information (DCTI).
Qu’après une longue période de confrontation ouverte pendant les années 1970 dans le quartier des Grottes, un compromis fut institué à propos des bâtiments d’habitation laissés volontairement vides ou à l’abandon pour cause de spéculation immobilière ;
Que ce compromis, appelé doctrine Bertossa (du nom de l’ancien procureur général) admettait l’occupation par des squatters d’immeuble de logements vides et n’imposait une évacuation que s’il existait un projet de remise en état du bâtiment autorisé par le Département compétent ; ce compromis fut réaffirmé lors d’un débat public en 1992 confirmant son application bien avant cette date ;
Qu’aujourd’hui ce compromis vole en éclats sous les pressions conjuguées des milieux immobiliers et des partis politiques de droite, et grâce à l’abandon de ceux du centre et du centre-gauche ;
Que le Procureur général Daniel Zappelli se charge de matérialiser ce retournement politique ; il a la police et la gendarmerie laissées sous ses ordres directs pour l’exécuter ;
Que les raisons invoquées par les propriétaires pour justifier leur plainte en vue d’une évacuation : réinstallation dans la maison, projet en cours ou décontamination sont respectivement des mensonges, des affabulations et de mauvais prétextes ;
L’Assemblée de délégué(e)s de la Communauté genevoise d’action syndicale se déclare convaincue que si ces expulsions ont lieu, on se retrouvera dans une situation similaire à celle de l’immeuble de logements rue de l’Arquebuse 13 que ses occupants ont dû abandonner il y a dix mois sous les pressions du procureur général et des forces dites de l’ordre : ce bâtiment est toujours vide et les travaux de remise en état annoncés n’ont toujours pas commencé.
la Communauté genevoise d’action syndicale demande au Conseil d’Etat