Communauté genevoise d’action syndicale

Organisation faitière regroupant l’ensemble des syndicats de la République et canton de Genève

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Communiqué aux médias le 5 octobre 2007

la CGAS fera campagne contre la nouvelle loi sur le chômage

vendredi 5 octobre 2007

L’assemblée des délégué-e-s de la Communauté genevoise d’action syndicale, dans de sa séance du jeudi 4 octobre 2007, a refusé à une large majorité la nouvelle loi cantonale en matière de chômage, approuvée par le Grand Conseil le 29 juin 2007. En conséquence, la CGAS recommande le rejet de cette loi lors de la votation du 16 décembre 2007. Elle fera campagne dans ce sens.

La situation particulière du canton de Genève exige des mesures efficaces en matière d’encadrement des chômeurs, de perfectionnement, de formation et de reconversion professionnelle, de manière à éviter que des chômeurs arrivent en fin de droit sans avoir retrouvé du travail. Lorsque cela se produit néanmoins, des mesures efficaces de réinsertion professionnelle sont indispensables. Elles sont aujourd’hui apportées par les emplois temporaires cantonaux (ETC).

Les syndicats genevois estiment que le dispositif prévu par la nouvelle loi pour remplacer les ETC par des emplois aléatoires dans l’économie sociale et solidaire (ESS) ne sera pas en mesure de remplir ce rôle. Les emplois ESS ne constituent pas un droit pour tous, leur nombre sera insuffisant, leur financement et le montant de leur rémunération demeurent incertains.

Dans beaucoup de domaines, des compromis sociaux ont été convenus en Suisse. Ils sont de plus en plus souvent remis en cause par le patronat et par la droite. C’est par exemple le cas au niveau national avec la dénonciation de la convention collective du bâtiment, et le cas à Genève - en ce qui concerne logement - avec la fin de la tolérance à l’égard des squatters. La suppression des emplois temporaires et l’abrogation de la possibilité de renouveler des droits fédéraux constituent également une attaque aux droits des travailleuses et travailleurs.

Force est de constater que la loi votée par la majorité du Grand Conseil n’est accompagnée par aucune mesure d’incitation et de contrainte aux employeurs.

La CGAS considère que le chômage ne disparaîtra pas sans une politique active d’embauche, à la quelle s’astreindront tous les acteurs concernés. Nos autorités se trompent en culpabilisant les personnes sans emploi, qui ne sont nullement responsables des variations conjoncturelles.

Pour contact : Jamshid Pouranpir 079 346 89 02
Vice-président CGAS et Secrétaire syndical Unia Région Genève