Organisation faitière regroupant l’ensemble des syndicats de la République et canton de Genève
Rue des Terreaux-du-Temple 6 - 1201 Genève
iban CH69 0900 0000 8541 2318 9
En demandant d’introduire explicitement dans la Lagr la notion de souveraineté alimentaire en modifiant l’article 1, lettre a).
rArt. 1, let. a) à la sécurité de l’approvisionnement de la population et à la souveraineté Alimentaire.r
En signant la pétition « Halte à l’exode rural »
En participant à la manifestation du 28 février à Berne et à son dépôt en
Chancellerie fédérale
En recommandant à nos alliés sous la Coupole fédérale de soutenir à tout le moins les revendications pétitionnaires
Chères et chers collègues,
Comme mes connaissances élémentaires de l’allemand ne me permettent pas de prendre connaissance de la réponse du 17 janvier 2006 de l’USS à la consultation « Agrarpolitik 2011 : Weiterentwicklung der Agrarpolitik - Vernehmlassung des Schweizerischen Gewerkschaftsbundes », je l’ai communiquée à une amie pour qu’elle m’en donne la substance. Laquelle me renvoyait un texte de son organisation mentionnant les positions de base exprimées par l’USS, telle que :
l’agriculture serait la principale responsable de « l’îlot de cherté » en Suisse et que la politique agricole devrait avoir comme objectif de faire baisser les prix des denrées alimentaires au niveau allemand ;
l’agriculture empêcherait la Suisse d’entamer des négociations commerciales et lui fermerait ainsi l’accès à des marchés internationaux prometteurs ;
l’avenir ne peut être vu que dans une évolution massive des structures agricoles
et l’efficience de l’agriculture ne sera assurée qu’en favorisant les grosses exploitations.
Avant de rédiger cette position a-t-on vraiment consulté les organisations professionnelles du secteur ? Ces considérations sont stupéfiantes, d’autant plus que nos membres pensent que l’USS se déclare :
être favorable à une production de biens et de services indigènes de qualité, avec des conditions de travail correctes et des conditions de production respectueuses de l’environnement ;
disposée à soutenir des échanges NORD-SUD équitables qui ne participent pas au pillage colonialiste et néolibéral ;
soucieuse de formation professionnelle permettant de mettre en œuvre partout les plus récentes découvertes scientifiques et qui participent du développement durable ;
convaincue de la nécessité de respecter le principe de précaution en matière d’organismes génétiquement modifiés ;
intéressée à une protection appropriée du tissu économique suisse constitué essentiellement par de petites et moyennes entreprises.
Avec l’orientation USS du 17-01-2006 en matière de politique agricole comment réaliser au mieux la proposition « A 03 Unia » adoptée par notre dernier congrès ; laquelle dit « … il s’agit généralement d’emplois précaires ou que la durée du travail oscille entre 45 et 50 heures, un tel salaire minimum pourrait consister en un salaire horaire d’au moins Fr. 20.- par exemple. Le montant serait fixé sur la base notamment du salaire moyen national » si l’on abandonne les paysans et leurs salariés de ce pays et que l’on ne prenne pas de mesure contrer le pillage organisé de la valeur ajoutée qui sévit dans leur secteur économique ?
Lorsque je proposais le 30 janvier 2007 au Comité USS de signer la pétition contre la PA 2011, j’étais loin d’imaginer que celui-ci se fut déjà engagé dans les principales voies recommandées par le Conseil fédéral.
Or je ne suis pas certain que les membres du Comité USS aient bien compris les objectifs de la politique fédérale agricole préconisée par nos autorités, qui consistent à
On relèvera cependant que la PA 2011 maintient, voire renforce, les paiements directs (au détriment des soutiens au marché), dispositif permettant de rétribuer les prestations particulières que fournissent les familles paysannes. Mais encore faudra-t-il que ces paiements directs rémunèrent des prestations et ne soient pas utilisés comme moyen d’abaisser les prix de production. Les réformes successives de la politique agricole ont souvent fait un doux mélange entre les rémunérations pour des prestations (paiement directs) et la rémunération pour la production de denrées alimentaires (prix des produits agricoles). La différenciation devrait permettre d’exclure des effets compensatoires favorisant au final les intermédiaires tels que les transformateurs ou distributeurs.
Je souhaiterais appeler l’USS à reconsidérer sa position au sus des 7 axes mentionnés ci-dessus pour s’éviter une faute politique dans ce dossier : parce tous renforcent la précarisation, accroissent notre assujettissement aux prédateurs de l’économie mondiale, alors qu’il faudrait reconnaître le droit à la souveraineté alimentaire en l’inscrivant dans la loi sur l’agriculture.
voir également La Vrille