Communauté genevoise d’action syndicale

Organisation faitière regroupant l’ensemble des syndicats de la République et canton de Genève

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à propos de la guerre en Irak...

Pas de guerre contre l’Irak !

Aucun gouvernement ne peut s’ériger seul Justicier

et pouvoir soumettre un autre par les armes

1. Catastrophe humanitaire, désastre politique et économique

L’administration américaine ne supporte plus les résistances à sa volonté d’imposer mondialement ses critères de rentabilité, la baisse tendantielle du taux de profit la rend si nerveuse qu’elle est prête à faire n’importe quoi.
L’insécurité politique internationale affecte déjà depuis quelques mois la conjoncture économique. Les coûts d’une guerre pourraient déclencher une récession mondiale, mais l’équipe BUSCH est convaincue que son économie nationale s’en sortira indemme.

Ainsi la guerre toucherait en premier lieu la population de l’Irak. 12 millions d’Irakien-ne-s, sur un total de 22 millions, dépendent d’ores et déjà des livraisons de nourriture pour survivre.

Un rapport confidentiel de l’ONU, datant du 10 décembre 2002, prévoit qu’une guerre occasionnerait 500 000 blessés, trois millions de réfugiés et des épidémies graves.

2. Aucune sympathie pour Saddam

Le caractère dictatorial du régime du tyran Saddam Hussein ne fait aucun doute, il ne tient ne tient pas compte des décisions du Conseil de sécurité des Nations Unies et bafoue les conventions internationales. Mais dans la région, il est d’autres Etats qui méprisent avec autant de morgue d’autres exigences internationales de paix dans cette région…

En ce qui concerne l’Irak, ce n’est pas en mainteant un embargo criminel depuis 12 ans, lui-même contraire au droit international que la communauté politique internationale peut se prétendre intègre vis-à-vis de la population irakienne.

La démocratie ne se bombarde pas, ni en Irak ni ailleurs.

3. La guerre n’est pas le bon moyen

Pendant longtemps Saddam Hussein a reçu des livraisons d’armes et le soutien politique des Etats-Unis et d’autres Etats occidentaux.
La communauté internationale doit maintenant promouvoir toutes les forces et les conditions visant à faire respecter les droits de la personne.

Nous sommes d’avis qu’il convient présentement d’étendre le droit d’ingérence des Nations Unies pour contrer des catastrophes humanitaires ou sanitaires, pour promouvoir les droits syndicaux et démocratiques – en Irak et dans les autres Etats de la région.

4. Pour la justice, contre les guerres

La mondialisation néolibérale est productrice d’inégalités, de conflits et d’insécurité. Cette situation engendre des peurs. Le renforcements des appareils sécuritaires et les interventions militaires à répétition ne sont pas une réponse à ces peurs – elles sont au contraire une partie du problème.

Tant que la pauvreté, la misère, l’oppression politique et l’exclusion sociale seront le pain quotidien des femmes et des hommes de cette planète, les régimes autoritaires et les groupes axés sur la violence trouveront toujours un appui.

Avec les autres syndicats et les forces des sociétés du monde entier, notamment aux Etats-Unis, nous luttons pour un changement de politique : il s’agit de satisfaire les besoins de la population mondiale, et non les intérêts des élites des puissants.

Claude REYMOND, secrétaire de la CGAS – 11 mars 2003

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